Annales des Mines (1886, série 8, volume 9) [Image 157]

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288 NOTE SUR LE PROFIL DES CAMES DES BOCARDS.

NOTE SUR LE PROFIL DES CAMES DES BOCARDS. 289

disposition (Pl. VI, fig. 8) a pour but de permettre à la carne

et ronde. A peu près à la hauteur des cames, un man-

de soulever le pilon en l'attaquant en un point de l'axe de sa tige, et d'atténuer les frottements du pilon contre ses guides, frottements qui, avec les mentonnets ordinaires, sont aggravés par la position excentrique de ces mentonnets. Quand la flèche est soulevée en un point d'un mentonnet en saillie, c'est-à-dire en un point pris à une certaine distance de son axe, elle tend à basculer, et vient exercer sur ses guides des pressions d'où résultent des frottements parfois importants. On obvie complètement à cet inconvénient, en pratiquant dans le corps du pilon une fente ou fenêtre destinée à laisser passage à la carne

chon cylindrique M est monté sur la tige TT' (Pl. VI, fig. 9) ; il est concentrique à la tige et fait corps avec elle : c'est ce

manchon cylindrique qui joue le rôle de mentonnet. Les cames C, C' sont montées sur un arbre en fer AA!. Dans le mouvement de rotation de l'arbre, une came se meut

dans un plan vertical qui ne rencontre pas la tige du pilon; elle se meut dans un plan vertical qui, par rap-

(fig. 8). La face horizontale supérieure ab de cette fe-

port au pilon, est un peu de côté. La came C soulève la tige TT' du pilon en attaquant latéralement la base inférieure du manchon M (fig. 9). A un pilon correspondent ordinairement deux cames C, C'; quelquefois, mais plus rarement, à un pilon correspond sur l'arbre moteur une

nêtre joue le rôle de mentonnet. En pratiquant une fente ou fenêtre dans le corps de la flèche, on diminue sa solidité, et on l'affaiblit au droit de la came. On peut, pour éviter cet inconvénient, appli-

Quand la came soulève le mentonnet, une certaine adhérence se détermine entre la came et le mentonnet; à cause de cette adhérence, le mentonnet est en partie

quer d'une manière un peu différente le principe des pilons

à fenêtres, en prenant « des mentonnets faisant saillie des deux côtés de la tige ; les cames sont doubles, c'està-dire en forme de fourche ;, le point de contact se trouve constamment dans le plan médian de la flèche ; cette dis-

seule came.

entraîné par la came, qui imprime au pilon un petit mouvement de rotation autour de son axe de figure. Le mouvement ascensionnel du pilon est accompagné d'un petit mouvement de rotation ce mouvement ascen:

position diminue de beaucoup le frottement dans les

sionnel est, en réalité, une sorte de mouvement hélicoïdal. On sait que ces petites rotations successives du

guides. » (M. L. Moissenet, Annales des mines, je série, tome XIV, page 165.)

pilon autour de son axe de figure présentent trois avantages

3e dispositif. Bocards californiens(*). Dans certains bocards, qui paraissent d'origine californienne et qui sont répandus principalement en Californie, la tige est en fer

est atténué, car ce frottement est en partie de roule-

10 Le frottement entre la came et la base du manchon

ment, en partie de glissement, au lieu d'être uniquement de glissement, comme c'est le cas avec les mentonnets des pilons ordinaires ; 20

(*) Coignet, Notice sur les bocards américains (Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 2° série, tome IX, p. 853); Henry, Annales des mines, 6, série, tome XIX, p. 303 ; Burthe, Annales des mines, 7" série, tome VI, p. 12; Callon-Boutan , Cours d'exploitalion des mines, tome III, p. 41; Raton de la Goupillière, Cours d'exploitation des mines, tome II, p. 702.

L'usure de la base du sabot est plus régulière ;

sans ces rotations successives, l'usure serait plus rapide pour les points de la base du sabot situés du côté par où arrivent les matières à bocarder ; 3° Les cames soulèvent la base du manchon par des