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GÉOLOGIE ET INDUSTRIE, MINIÈRE
La première, celle d'Ayer Daounsang, est peu riche, tandis que celle d'Allao Lintang présente beaucoup plus d'intérêt. La roche du fond n'y est pas visible, les travaux
s'arrêtent au kong , qui se trouve à environ 4 mètres de profondeur. Les alluvions d'Allao Lintang sont uniquement composées de produits de la décomposition des roches cristallines. Les minerais y sont en grains dont la taille atteint souvent celle d'une grosse noisette. Ces grains sont composés de cassitérite blonde ou brune. En sortant d'Allao Lintang on arrive au vallon de Tronong, embranchement de la vallée de Campong Monilé. Dans ce vallon, les alluvions sont extrêmement épaisses (15 mètres) et renferment deux couches de minerais ; la première, située à la surface, est exploitée par les Malais ; la seconde, à 13m,50 de profondeur est inexploitable. Ces couches sont très argileuses ; quelques bancs de sable et de cailloux séparent les lits plus compacts, l'ensemble est gris bleuté (*). Les mines de Kampong Monilé présentent un grand. intérêt au point de vue scientifique. Les Malais y exploitent des granulites décomposées riches en étain. La roche, très friable, est parfaitement en place, ainsi qu'on
peut s'en assurer par la présence de veines quartzeuses
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qui la recoupent en tout sens (fig. 5, Pl. IX). L'humus recouvre une partie du coteau et repose sur une très légère couche d'alluvions, superposée elle-même à des elvans décomposés. Les Malais exploitent la partie friable et
laissent dans la mine les blocs trop durs pour qu'ils puissent les attaquer à la pioche. L'épaisseur exploitée varie entre 1 et 5 mètres et les terres lavées contiennent de 3 à 5/1000 d'étain métallique. (*) Dans le vallong de Tronong, j'ai reconnu la position des couches stannifères à l'aide de trois sondages de 15 mètres de profondeur.
DU ROYAUME DE PERAK ET DES PAYS VOISINS. 383
Des veines de quartz coupent la roche désagrégée et s'arrêtent aux alluvions, de sorte qu'il est évident que ces gîtes stannifères sont bien d'origine éruptive et qu'ils n'ont pas subi de modifications depuis leur venue. Ce fait est extrêmement important au point de vue de la géologie dans la presqu'île malaise; il prouve que les alluvions d'étain doivent leur origine à deux causes bien 1° à la présence d'elvans stannifères ; 2° à différentes l'existence de filons qui, jusqu'ici, n'ont pas été rencontrés, mais dont les débris nous prouvent l'existence.
En descendant la vallée de Khan Monilé, on rencontre
sur une assez grande longueur des affleurements .de schistes bleuâtres analogues à ceux dont j'ai parlé au sujet de mes sondages entre Lahat et Ipoh. Ces schistes sont très redressés; il m'a été impossible d'y rencontrer la moindre trace de fossiles. Dans la forêt, entre la rivière Kinta et l'ouverture de la vallée Monne, j'ai rencontré de nombreux affleurements calcaires, qui forment le prolongement de ceux de Lahat, mais ils sont beaucoup plus éloignés des montagnes que
dans le haut de la Kinta. On en rencontre même, à Penkalan Katcha, dont les pointes se dressent au milieu de la rivière. Après avoir franchi les vallons de Monilé, on traverse une petite mine malaise de peu d'importance et on arrive à Pappan.
La vallée de Pappan, beaucoup plus large que celle de Lahat, présente, à peu de chose près, les mêmes caractères que cette dernière. Elle est fermée par la réunion d'un grand nombre de ravins qui descendent des montagnes Hidjao et DanglOp et présente à son ouverture une largeur d'environ 2 kilomètres. Les alluvions y sont
de même nature qu'a Lahat; profondes dans la 'partie voisine de l'ouverture des ravins, elles vont en diminuant d'épaisseur jusqu'à C. Tatsir, où les calcaires affleurent. Tome IX, 1886.