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DU ROYAUME DE PÉ'RAK ET DES PAYS VOISINS.
GÉOLOGIE ET INDUSTRIE MINIÈRE
sous du rétrécissement ; le trou de coulée se trouve sur la paroi antérieure, au milieu d'un enfoncement de peu de profondeur. A droite et à gauche du four sont deux marches M, M' (fig. 1 et 4) permettant au fondeur de venir
verser dans le four le combustible et les minerais ; ces marches sont également en terre battue to, mais elles sont faites avec moins de soin et protégées par une série de petits piquets de bois p p' (fig . 4 et 5). En dessous du trou de coulée est un bassin L dans lequel viennent s'accumuler les produits de la fusion, étain et scories. Une soufflerie, composée d'un tronc d'arbre creux cerclé de liens en rotang (*) 1111' et dans lequel se meut un piston P, 11' (voir la coupe transversale, fig . 6, Pl. X), donne le
vent dans la tuyère:. Comme on le voit, ce four est d'une grande simplicité de construction ; il n'exige que peu de frais et peut être
construit partout, la terre dont il est composé étant un sable argileux qui se rencontre communément dans le pays.
Introduit jadis dans Perak, lors de Four siamois. la conquête siamoise, ce four n'est plus guère en usage que dans les districts du nord du royaume ; il est très usité à Kedah et à Siam. Il se compose d'un cylindre en terre battue terminé à sa face inférieure par une calotte sphérique et garni d'une armature métallique. Ce cylindre ne pose pas à terre; il est supporté par trois ou quatre pieds en fer (fig. 13 et 14). La cavité interne a la forme d'un cylindre droit. surmontant un coude qui vient aboutir au trou de coulée. Une tuyère débouchant presque à la base de la cavité intérieure donne le vent ; elle est alimentée par une soufflerie analogue à celle des fours malais. (") D'après la prononciation locale on devrait écrire
rotane.
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L'usage de ce four tend à se Four chinois en terre. généraliser dans Perak; il forme une sorte de transition entre le four malais et le four siamois. Il se compose comme le premier d'un cylindre de terre battue, mais sa cavité intérieure est analogue à celle du second. Il est en outre garni de piquets plantés verticalement et reliés entre eux par des cercles de rotang. Ces appareils ont des dimensions beaucoup plus grandes que ceux des deux premiers genres. Ils reçoivent généra-
lement l'air par le trou de coulée, qui fournit un tirage
naturel; parfois, cependant, on ménage à la base du cylindre interne une série de trous par lesquels l'air peut
s'introduire. Enfin, dans les fours dont la hauteur ne dépasse pas 1111,40, l'air est quelquefois donné par une' soufflerie, comme dans le four malais. Les dimensions sont en général les suivantes Hauteur totale
2-,35 à im,0
Diamètre extérieur Diamètre de la cavité interne Profondeur de la cavité au-dessous de la gueule Distance de la tuyère à l'orifice du four.
I
,iO à I ,20 0 ,80 à 0 ,50 I ,90 à I ,00 I ,30 à 0 ,85
La construction de ces fours est peu dispendieuse, mais
aussi ces appareils durent-ils moins longtemps que les fours siamois ; après quinze jours ou trois semaines de campagne, les parois se fendent et l'armature en bois prend feu.
Ce four est le plus perFour chinois en briques. fectionné (*) de tous ceux en usage dans la péninsule. Il se compose d'un massif de maçonnerie en briques,
haut de l'",80, large de 211,25 et épais de 1m,70. A (*) Certains exploitants européens ont essayé d'employer, pour la réduction de la cassitérite, des fours à réverbère chauffés au bois, mais jusqu'ici cette méthode n'a donné que de très mauvais résultats.