Annales des Mines (1886, série 8, volume 9) [Image 327]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

624

DE LA COMMISSION PRUSSIENNE DU GRISOU.

RAPPORTS

D'après ce tableau, on voit que les expériences faites avec le gaz d'éclairage n'ont pas montré que le diamètre du verre eût une influence. Avec le grisou, au contraire. il semble que l'explosion se propage d'autant plus facile ment au dehors que le verre est plus étroit ; mais, dan ces expériences, comme nous l'avons dit, le tamis était réduit à un simple disque. Sa surface était donc constamment égale à la section droite du cylindre de verre. Le

Dr Schondorff en conclut que cette relation entre le diamètre du verre et le danger d'explosion n'est vraie pour les lampes ordinaires que si la surface totale de la toile métallique varie proportionnellement à la section droite du cylindre de verre. Les expériences ont vérifié que la sécurité d'une lampe augmente avec la surface du tamis, et en comparant résultats obtenus avec les diverses toiles métalliques, le D' Schondorff a remarqué que le degré de sécurité donné par différents tamis de même métal peut être représenté par l'expression

0= -

DM

10-Da

M étant le nombre de mailles au centimètre carré, etD le diamètre du fil exprimé en millimètres. On peut voir, par les deux tableaux ci-dessus, où la quantité !) a été calculée pour chaque toile métallique, qu'à très peu d'exceptions près la valeur de 9 croît avec le degré de sécurité de la lampe. Le Dr Schondorff l'a appelée le quotient de sécurité de

la toile métallique ; en remarquant que F = (1OD représente la surface du vide existant dans un centimètre

carré du tamis, cette expression se réduit à Q--=

DIII

Elle répond du reste aux cas limites, en y faisant M=0 ou F = 0. Elle fournit enfin une relation entre

625

et M, si on donne à Q, d'après les tableaux ci-dessus, une valeur correspondant au degré de sécurité qu'on veut obtenir.

Les exÉtude des différents modèles de lampes. périences qui précèdent et qui avaient seulement pour but d'étudier les dimensions à donner aux divers organes d'Une lampe Boty, ont été faites avec le gaz d'éclairage et avec le grisou. Dans la seconde série d'expériences , destinée

à étudier l'influence des particularités de construction des différents modèles de lampe, on n'a employé que le gaz d'éclairage, les premières expériences ayant montré qu'il était beaucoup plus dangereux que le grisou. On a vérifié, par exemple, que dans une atmosphère en repos les lampes Davy étaient beaucoup moins dangereuses que les lampes munies de Verre. Ces expériences ont montré aussi que les tamis coniques, comme ceux de la lampe Boty ordinaire, sont plus sûrs que les tamis cylindriques, que l'emploi d'un chapeau de toile métallique, doublant la partie supérieure du tamis (lampe Clanny), augmente le danger de propagation de l'explosion, et qu'en doublant la partie inférieure de la toile métallique, on le diminue au contraire; dans ce dernier cas cependant il ne faut pas que ce surépaississement soit tel qu'il soit équivalent à une prolongation du verre. Inversement, l'obstruction partielle des tamis est surtout dangereuse si elle affecte leur partie inférieure. Pour essayer les lampes à plusieurs tamis superposés,

on a employé tour à tour différentes combinaisons des trois tamis suivants : un cône a ayant 10 centimètres de hauteur, 5 centimètres de diamètre inférieur et 4 centimètres de diamètre supérieur ; un cône p ayant pour ces trois dimensions, 8, 4 et 2 centimètres, et un simple disque y de 5 centimètres de diamètre ; le verre avait