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SUR LES TRAVAUX
DE LA COMMISSION PRUSSIENNE DU GRISOU,
trichien, M. W. Kôhler, les premières qui aient été poursuivies avec méthode, pour résoudre cette question de-
vaient avoir aucune importance sérieuse au point de vue de la sécurité des mines. Les expériences de la Commission prussienne ont été fort bien conduites ; si elles ont duré trop peu de temps, il ne faut en accuser sans doute que la fatigue qu'elles imposent au personnel qui en est chargé. Lorsqu'on jette les yeux sur les courbes qui résultent des observations, on constate, avec d'assez nombreuses concordances entre la baisse barométrique et l'augmentation de la quantité de grisou, des anomalies inexplicaMes et que M. Hilt a d'ailleurs, avec une grande sincérité, relevées dans son rapport. Mais les choses semblent devenir plus claires lorsqu'on
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puis longtemps posée : Les variations de la pression atmosphérique influent - elles sur le dégagement du grisou? L'un de nous (*) a étudié cette question en se servant
des données connues en 1878; et il avait, à cette époque, conclu qu'aucun fait vraiment probant n'appuyait l'idée répandue, qu'une baisse barométrique est nécessairement suivie par une augmentation dans le dégagement du grisou. Toutefois, il faisait remarquer que la question était double ; que la quantité de grisou existant dans les gale-
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ries provient d'une part du grisou dégagé au front de taille, de l'autre de celui qui peut exsuder en quelque sorte de vieux travaux ; que s'il est presque impossible
examine. séparément.
de comprendre qu'une baisse barométrique influe d'une
venait d'être ouverte récemment, où il n'y avait pas
manière appréciable sur le dégagement du grisou au front de taille, la variation de la pression barométrique est, au contraire, la cause directe de l'irruption, plus ou
trace de vieux travaux, et où le vide laissé par l'enlèvement de la houille imparfaitement compensé par les remblais et le vide des galeries montait à 3.500 mètres cubes
moins considérable du grisou, que contiennent les vieux travaux, dans les galeries de la mine. Après une discussion basée sur des données malheureusement bien va-
environ;
gues, il inclinait cependant à croire que cette dernière cause , théoriquement incontestable, ne devait avoir, en pratique, qu'une faible importance. Il en appelait d'ailleurs sur ce point à l'expérience directe. Malheureusement la Commission française fut amenée à se dissoudre avant que les expériences réclamées eus-
sent été entreprises. Dans la conviction de la plupart des membres de la Commission, de semblables expériences, bien que théoriquement intéressantes , ne pou(") Le Châtelier. fascicule I, p. 98.
Pièces annexes de la Commission du grisou,
1° Les expériences faites à Gemeinschaft au-dessous du niveau de 430 mètres, dans une région en vallée qui
2° Celles faites au puits Gemeinschaft au niveau de 430 mètres dans une région exploitée depuis un an et demi au moins par tailles en gradins parfaitement remblayées et sans vieux travaux ; 3° Celles faites à la mine Gemeinsehaft, courant Hd, ,dans une région où la couche de houille a été exploitée
sur 360.000 mètres carrés de surface sans remblais, et Où M. Hilt évalue le vide probable laissé béant à la suite des affaissements, à 210.000 mètres cubes ; 40 Enfin, celles faites à la mine de Ath-Gouley I, cou-
rant Id, dans une région où la couche de houille a été exploitée sur 500.030 mètres carrés de surface, et où M. Hilt évalue le vide probable à 250.000 mètres cubes. Les deux premières séries d'expériences nous permet-