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ENQUÊTE FAITE EN ANGLETERRE
SUR LES ACCIDENTS DE MINES.
rieure du tube porte-mèche. Il importe que le réservoir ne contienne pas d'essence en excès, car, si la lampe se trouvait par hasard inclinée, l'essence pourrait se déverser, s'enflammer et propager sa flamme en dehors du tamis. L'éclairage avec le pétrole, la benzine, l'huile de paraffine n'a pas donné de résultats satisfaisants. Les expériences comparatives de diverses huiles ont fait reconnaître que l'huile de baleine de bonne qualité moyenne
était préférable à l'huile de 'colza pour la hauteur et la régularité de la flamme ; et que, par un mélange d'une partie de pétrole ou d'huile de paraffine contre deux d'huile végétale ou animale , on obtenait un pouvoir éclairant supérieur, en même temps qu'on réalisait une notable économie. Les mèches peuvent donner lieu aux recommandations - suivantes : 1° la mèche, avant l'insertion, doit avoir des dimensions intérieures légèrement en excès sur celles du porte-mèche ; si elle y est trop fortement tassée, l'action
de la capillarité se trouve en partie paralysée ;
2° si la
mèche est tressée, pour le même motif, la tresse doit être un peu lâche ; 3° la mèche, avant son emploi, doit être séchée devant le feu ou dans une étuve pour que l'humi-
dité n'obstrue pas les canaux capillaires qui donnent passage à l'huile ; 4° elle doit être remplacée à chaque poste, parce que le passage de l'huile pendant plusieurs heures successives produit à l'intérieur un dépôt de matières qui détermine une obstruction partielle. Dans' beaucoup de lampes, la rainure ménagée sur le côté du porte-mèche pour l'épinglette, est sensiblement trop large, ce qui expose la mèche à s'enflammer de ce côté quand la lampe s'échauffe. L'éclairage électrique est maintenant appliqué dans plusieurs mines il s'organise facilement pour les puits et leurs dépendances immédiates, mais il est peu applicable aux longs parcours souterrains, en raison de la difficulté
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d'établir sûrement les conducteurs à grandes distances. Au point de vue de la sécurité contre le grisou, l'emploi
- des lampes par incandescence présente des avantages
incontestables, par l'isolement complet de la source de lumière au milieu de l'atmosphère ambiante et la facilité de la protéger sans nuire à son éclat. C'est ainsi qu'on emploie aujourd'hui, dans les poudreries, les lampes par incandescence, en les enfermant dans des globes remplis
- d'eau. Dans les longues voies souterraines, il est toujours
à craindre que les fils conducteurs ne soient exposés à des détériorations, notamment par les chutes de blocs qui se détachent des parois. Quelques tentatives ont été faites par M. Coad, puis par M. Trouvé, pour constituer une lampe électrique facilement transportable avec sa batterie élémentaire annexe ; mais jusqu'à présent, ces
lampes pèchent par l'irrégularité de leur éclat et la faible durée de leur fonctionnement. M. Swan paraît avoir réalisé, sous ce double rapport, une sensible amélioration, et tout récemment un progrès notable a encore
été obtenu par M. Blamberg, avec la pile à chlorure d'argent de Delarue, modifiée par Skrivanoff. M. Swan s'est mis en mesure d'adapter à ses lampes électriques un indicateur de grisou. En résumé, dans toutes les mines sèches et poussiéreuses, où la présence du grisou est constatée, ou peut être raisonnablement suspectée en raison de l'expérience
acquise, le secrétaire d'État doit requérir l'emploi de lampes de sûreté, à moins que les propriétaires et les ,ouvriers ne prouvent, à la satisfaction d'arbitres désignés
par les parties intéressées, que les chances d'accidents seraient plutôt augmentées que diminuées par la substitution de lampes de sûreté aux lampes ouvertes, dont l'éclairage plus vif présente d'autres avantages au point ,de vue de la sécurité des, travaux. Le système qui prévaut, dans certains quartiers de