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SUR LES ACCIDENTS DE MINES.
ENQUÊTE FAITE EN ANGLETERRE
Çonelusions. Le travail de la Commission anglaise renferme beaucoup d'observations pratiques et détaillées qui pourront être consultées avec profit par les ingénieurs et les exploitants de mines. Toutefois,, elles s'appliquent en grande
partie à des faits ou à des appareils déjà connus qui ont
été mentionnés dans les ouvrages spéciaux. Nous ne croyons pas qu'il y ait lieu d'en déduire, au moins pour le moment, aucune nouvelle prescription administra-
l'allongement de la flamme, mais dont la présence peut être révélée par l'emploi d'un indicateur plus sensible. Or, cette faible proportion, inférieure à 2 ou 2 1/2 p. 100, suffit encore pour former avec les poussières sèches inflammables un mélange explosif qui peut être enflammé .par un coup de mine faisant long feu. En pareil cas, il faut renoncer à l'emploi de la poudre. L'arrosage et l'enlèvement des poussières , pour être I. vraiment efficaces, doivent être trop complets pour être constamment applicables dans la pratique. On est donc
conduit à substituer à la poudre d'autres agents qui produisent les mêmes effets sans occasionner les mêmes
tive. Les recommandations concernant l'aérage ont été for. mulées d'une manière très complète, en 1881, par la Commission française du grisou. L'organisation de jaugeages anémométriques, la tenue des registres et plans d'aérage dans les mines grisouteuses ont certainement contribué,
dans une large mesure, à réduire le nombre et l'importance des accidents. Les conseils relatifs au boisage, excellents par euxmêmes, sont d'un caractère trop vague, en raison de leur généralité, pour se prêter à une réglementation. La partie la plus importante du travail de la Commission se rapporte au grisou et aux poussières charbonneuses. Les irruptions soudaines de gaz, avec leurs redoutables conséquences, sont heureusement fort rares ; mais les petits dégagements de grisou, avec éboulements partiels , sont relativement fréquents. La Commission constate avec raison qu'à cet égard, les meilleurs moyens préventifs sont une large ventilation, une discipline sévère et de bonnes lampes de sûreté. Même avec une ventilation active, l'atmosphère d'une mine peut très bien retenir une faible proportion de grisou qui n'est pas signalée dans la lampe par l'auréole
dangers.
Les cartouches de chaux n'ont pas jusqu'ici donné en France de bons résultats. Leur usage est d'ailleurs très limité, puisque, d'après la Commission anglaise elle7 niême, elles ne peuvent être utilisées avec avantage ni dans le rocher, ni dans la houille dure ou friable, ni dans les couches minces ou fissurées. Toutefois, quand elles peuvent être employées, elles sont recommandables en raison de leur immunité absolue dans une atmosphère grisouteuse.
L'immunité paraît également à peu près complète dans une atmosphère poussiéreuse, même en présence d'une faible proportion de grisou, avec les cartouches de _dynamite ou explosifs analogues, lorsque le bourrage à l'eau assure le refroidissement des étincelles qui pourraient être projetées par l'explosion. Le procédé doit être cornpiété, à défaut d'allumage électrique, par l'emploi d'une étoupille garantie contre toute projection latérale de flamme et allumée dans une boîte à l'abri de l'air de la mine. Il conviendrait d'ailleurs de le faire expérimenter dans quelques cas spéciaux avant de l'introduire dans la réglementation. .
Les autres recommandations énumérées par la Coin-