Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
ilÉMOIRE SUR L'AÉRAGE DES MINES
DANS LE BASSIN HOUILLER DE LA RUHR.
entre les diverses couches exploitées, qui s'impose si l'on admet la règle de la circulation ascensionnelle, le courant d'air de chaque couche est lui-même subdivisé entre les
Neu Iserlohn et d'un grand nombre d'autres. Tantôt
162
différents étages et les différents quartiers, de manière que chacun reçoive de l'air frais. Cette subdivision est souvent poussée très loin ; quelquefois l'administration l'impose aux exploitants en les obligeant à conduire directement aux retours d'air un courant qui a traversé un nombre déterminé de chantiers. Un courant qui n'a aéré que des travaux de préparation est généralement considéré comme air frais et apte à aérer un quartier d'abatage. Les avantages de la subdivision du courant sont consi-
dérables; le principal est l'indépendance des différents quartiers au point de vue des conséquences d'une explosion; les gaz délétères qui en résultent ne vont pas infecter les autres quartiers , mais sont conduits directement au dehors par les retours d'air. En outre, en diminuant la longueur du trajet de l'air dans les travaux, elle diminue les -résistances dues au frottement et améliore ainsi le rendement du système d'aérage. Enfin elle permet,
en offrant un plus large débouché à l'air, d'augmenter le débit du ventilateur sans dépasser la vitesse maxima que d'autres considérations assignent à l'air dans les galeries, et, par suite, d'améliorer la salubrité et la sécurité de la mine. La division du courant s'effectue d'ailleurs de diverses. manières : tantôt, et c'est le cas des nombreuses mines n'ayant qu'un niveau d'exploitation et de quelques-unes
en ayant deux, le courant tout entier pénètre jusqu'au
163
enfin, la division a lieu dès la surface, l'air entrant par deux puits distincts , comme à la mine Zollverein dont j'ai parlé plus haut (p. 158), ou à la mine Hannover, fosse n°1, qui possède deux puits organisés chacun en puits
unique avec compartiments d'entrée et de sortie d'air, et qui constituerait, sous le rapport de l'aérage, deux fosses distinctes si les deux courants ne se mêlaient en partie,
des branches de l'un se réunissant au retour d'air de l'autre et réciproquement. Volume d'air. Trois éléments influent sur la détermination du volume d'air à envoyer dans une partie donnée de la mine : le nombre d'hommes et de chevaux qui y sont employés, la température qui tend à s'y développer,
la quantité de grisou et de mauvais air qui s'y dégage. Chacune de ces trois considérations détermine une quantité d'air minima faire circuler 'dans les travaux consi-
dérés; le plus grand de ces minima doit être adopté, et la section offerte au passage de l'air suffisamment agrandie pour que la vitesse du courant ne dépasse pas une certaine valeur maxima. Se vais m'occuper du volume du courant d'air à ces quatre points de vue successivement. La plupart des mines bien exploitées cherchent à donner a chaque ouvrier au moins 2 mètres cubes d'air frais par minute ; quelques-unes, même, comme la mine Pluto, s'imposent un minimum de 3 mètres cubes. Mais un très grand nombre de mines ne sont point aussi scrupuleuses et se contentent de 1 mètre cube à 1'1'3,5 par homme et par minute ; la Commission du grisou cite même dans son
fond du puits d'entrée, puis dans le travers-bancs du dernier étage, et là seulement se divise par les plans incli-
rapport 9 exploitations dans lesquelles ce volume des-
nés. Tantôt, la division a lieu dès le puits d'entrée, les courants partiels entrant dans les différents étages par leurs travers-bancs respectifs ; c'est le cas de la mine
est presque partout compté pour 3 hommes, rarement
cend, en moyenne, au-dessous de 1 mètre cube. Un cheval
pour 4 (mine Zollern) ou pour 2 1/2 (mine Neu Iserlohn). On attache généralement, surtout depuis que l'atten-