Annales des Mines (1886, série 8, volume 10) [Image 141]

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ÉTUDE SUR LE BASSIN HOUILLER

Terrain houiller inférieur on Imam. Le grand développement, en affleurements, des couches du culm a lieu, comme je l'ai dit plus haut, à l'extrémité nord-ouest de la cuvette, qui est occupée par ces affleurements jusqu'à une ligne ayant à peu près la forme d'un arc de cercle et marquée en gros par le cours du Bober depuis sa source près de Kunzendorf jusqu'à Landeshut, et le cours du Lassig jusqu'à Rothenbach. À partir

de là cette ligne, dont le prolongement irait se terminer à Charlottenbrunn au contact des gneiss de l'Eulengebirge, s'infléchit vers le nord, en un arc de cercle passant aux villages de Gablau, Conradsthal, Ober-Salzbrunn, Altwasser et Reussendorf, et dessinant une cuvette secondaire formée par les couches du culm soulevées près de Gablau par les porphyres du Sattelwald. Cette cuvette secondaire, comprise ainsi entre le Sattelwald et le prolongement de l'Eulengebirge, est remplie par le grand développement des couches du houiller supérieur, aux environs de Waldenburg. Dans toute cette étendue les couches du culm plongent à peu près vers le sud-est avec une inclinaison variable, mais dépassant rarement 30 à 35°. La régularité de leur disposition n'est interrompue que par l'éruption

du Sattelwalcl qui les a soulevées, alors sans doute qu'elles étaient encore molles et mal consolidées; car elles présentent tout autour du massif porphyrique sur lequel elles se modèlent complètement, peu de fractures importantes. Quelques autres éruptions porphyriques de même allure, mais moins importantes, ont produit des dérangements analogues. La plus considérable de celleslà est celle de Weissbach, au sud-ouest de Landeshut, où le porphyre forme le Beerberg et le Mühlberg, en s'in-

DE WALDENBURG (BASSE-SILÉSIE).

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tercalant entre les couches les plus inférieures du culm

,

soulevant celles du toit et laissant en place celles du

mur. Cette disposition interstratifiée des roches éruptives est très fréquente dans la région elle a fait penser à la

plupart des géologues qui s'en sont occupés que ces

éruptions avaient dû être sous-aquatiques, la roche porphyrique fondue se répandant au fond de l'eau à la surface des couches déjà formées, et précédant la formation des couches qui constituent actuellement son toit, et qui se seraient déposées ensuite en épousant la forme modifiée du fond.

La roche du Sattelwald est un porphyre feldspathique rouge clair, assez compacte et voisin de l'argilophyre, ne contenant que peu de cristaux isolés de feldspath et de quartz. Celui de Weissbach est à pâte rougeâtre, jaunâtre et même par place verdâtre sale ; les cristaux sont plus abondants que dans le porphyre du Sattelwald; ce sont des cristaux d'orthose, de quartz et de nombreuses paillettes hexagonales d'un mica vert noirâtre. La pâte contient, en outre, à l'état de dissémination fine une assez grande quantité de quartz. La cassure de ce porphyre est inégale et esquilleuse. D'après les couches entre lesquelles ce porphyre est placé, sa venue au jour est plus récente que celle du porphyre de Weissbach qui date des premiers moments du culm ; car une mince couche de conglomérat est seule interposée entre le massif du Mühlberg et les schistes anciens. Plusieurs autres éruptions porphyriques de peu d'importance, entre autres celles de Merzdorf, près de Ruhbank, montrent que l'activité éruptive n'a été interrompue à

aucun moment pendant tout le dépôt des couches du cuira.

Celles-ci elles-mêmes sont composées surtout de conglomérats porphyriques ou gneissiques, et de grès grossiers, avec un peu de grès fins et de schistes argile.ux.