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ÉTUDE SUR LES SALINES DE ROUMANIE.
ÉTUDE SUR LES SALINES DE ROUMANIE.
parois, règne sur toute la longueur de cette galerie. De distance en distance partent de cette conduite quatre tubes en caoutchouc, munis de robinets et pouvant se raccorder aux machines ; l'air employé par celles-ci pression de 2 atmosphères.
a une
Le nombre des ouvriers employés à l'abatage mécanique est de 8, dont 2 pour le compresseur et ses chau. dières, et 6 au fond de la mine pour la conduite des haveuses, le déplacement des voies, etc. ; ils gagnent au maximum 2 francs par jour. Le prix de revient de l'abatage mécanique pour huit heures de travail continu, sans tenir compte de l'amortissement des machines, s'établit de la façon suivante
francs
8 ouvriers aux haveuses et au compresseur. . . . Abatage à la main au-dessous du premier gradin Combustible (bois) Fournitures diverses Réparation et aiguisage des burins
13,50 2,00 31,50 8,50 1,50
Total
57,00
Comme pendant ce temps on abat environ 30 tonnes de sel en blocs cubiques, on voit qu'en comptant le menu
pour rien, les frais d'abatage reviennent à O,19 pour 100 kilogrammes de sel en blocs. Le prix des haveuses et du compresseur avec leurs divers accessoires a atteint 90.000 francs ; en tenant compte de l'amortissement de cette somme, on arrive Ô. 0r,27 pour les frais d'abatage de 100 kilogrammes de sel en blocs. Nous avons vu que ces frais sont de O,16 seulement
avec l'abatage à la main; il est vrai que ce dernier chiffre ne contient pas l'entretien des outils ni les fournitures diverses. Ce nouveau mode d'abatage mécanique ne peut être comparé qu'au système analogue employé à Wieliczka,
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bien que, dans cette dernière saline, les haveuses ne fassent qu'une partie de l'abatage du sel. En outre, à Wie-
liczka, c'est une seule et même machine qui fait les différents havages, horizontaux ou verticaux : cette disposition est nécessaire, parce qu'on opère dans des espaces restreints, et qu'on ne pourrait changer fréquemment les machines pour faire les différents havages ; mais elle
n'aurait plus de raison d'être à Slanic, où on travaille dans de grands espaces. Les trois haveuses peuvent en effet fonctionner simultanément, et, _si elles avaient été
munies de scies à plan variable, on n'aurait pas abattu plus de sel avec le même nombre de machines. La disposition employée à Wieliczka est, du reste, plus coûteuse d'entretien et plus difficile à manipuler. Enfin, ces machines s'appliquent mieux à Slanic qu'en Galicie, où la présence du sable dans le sel rend le havage mécanique plus long et plus cher. Si nous comparons maintenant l'abatage mécanique à l'abatage à la main, nous verrons que le premier présente de nombreux avantages sur le second : il fournit d'abord des blocs parfaitement réguliers et d'un poids sensiblement constant; quant aux frais d'abatage du sel en blocs,
ils sont, il est vrai, plus élevés avec l'abatage mécanique, surtout si on tient compte de l'amortissement des machines. Mais cette augmentation est peu importante en présence de l'écart considérable qui existe entre le prix de revient et le prix de vente ; elle est du reste compensée par d'autres avantages. L'abatage mécanique, en effet, fournit 16 p. 100 seulement de menu, tandis que l'abatage à la main en donne 25 p. 100 : cet avantage est surtout appréciable en Roumanie, où l'exportation et l'agriculture, qui consomment la plus grande partie du sel,
réclament du sel en blocs, de préférence au menu. En outre, tandis que le menu fourni par l'ancien système est un mélange de poussières et de fragments plus ou moins
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