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DU CENTRE DE LA FRANCE.
GISEMENTS DE MINERAI DE FER
Il en résulte que toutes les fois que le calcaire jurassique contient des silex, ceux-ci sont restés sur place, noyés au milieu de l'argile sidérolithique. C'est en effet ce que l'on peut observer, notamment en divers points du plateau dominant au nord la vallée de la Marmande, entre Saint-Amand et Charenton. Cette argile avec silex présente la plus grande analogie avec les argiles à silex proprement dites, et l'on serait tenté de réunir ces deux dépôts, mais nous montrerons plus loin qu'ils doivent être distingués, comme appartenant à deux époques distinctes. Non seulement le terrain sidérolithique repose sur la surface corrodée du calcaire jurassique, mais on le voit encore pénétrer dans celui-ci, à de grandes profondeurs au-dessous du niveau général de contact, en formant le remplissage de fissures élargies : ce fait s'observe bien nettement dans les environs d'Argenton où la roche sidérolithique constitue de véritables filons que l'on peut suivre jusqu'au fond des vallées. Dans le nord du département du Cher, le terrain sidérolithique prend naissance au pied des falaises formées
par les assises crétacées et s'étend de là vers le sud, couvert par places par des lambeaux, plus ou moins étendus, de calcaire lacustre. Il est surtout développé sur le bord occidental du département, entre sa limite du. côté du département de
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l'Auron, le terrain sidérolithique prend un grand développement.
Sur la rive droite du Cher, la vallée de la Marmande marque à peu près sa limite vers le sud, mais sur la rive gauche il s'étend jusqu'au delà du Châtelet et se poursuit ensuite vers le sud en formant une bande étroite parallèle au cours du Cher. Il déborde transgressivement les diverses assises sédimentaires et vient reposer sur les micaschistes ; c'est ainsi que nous le trouvons sous forme d'argilolithes rouges, entre Valon et la Chapelande, arrivant de là jusqu'à Montluçon et Domérat, où il est recouvert par un lambeau de calcaire lacustre (*). Dans le département de la Nièvre, nous retrouvons le terrain sidérolithique avec les mêmes caractères ; on peut l'observer près de Nevers, au Montaph4 et dans les environs d'Imphy où l'argilolithe se montre sur le bord de la route de Nevers à Imphy. Si nous revenons vers l'ouest, nous pouvons suivre le terrain sidérolithique depuis la limite du Cher et de
l'Indre, à travers les départements de l'Indre, de la
Vienne, de la Charente et de la Dordogne. Il conserve partout les mêmes caractères, le même facies ; partout il est accompagné de gisements de minerai de fer. C'est surtout sur les terrains sédimentaires de la bordure du plateau central qu'on peut le suivre d'une manière continue ; sur les terrains primitifs de la Creuse et
l'Indre et la vallée de l'Auron. A l'est de cette vallée, on n'en trouve plus que quelques lambeaux insignifiants consistant seulement en poches- de minerai en grains, isolées au milieu du calcaire jurassique. Ces lambeaux cessent à peu de distance de l'Auron ; le terrain sidérolithique ne reparaît plus ensuite qu'aux environs de La Guerche pour s'étendre de là parallèlement au cours de la Loire jusque vers Sancerre.
Dans le sud du département du Cher, à l'ouest de
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(*) Sur la rive droite du Cher, on trouve, à la partie supé-
rieure du bassin houiller de Commentry, des grès blanchâtres et rougeâtres, qui offrent une très grande analogie avec les grès sidérolithiques. Depuis Boulanger, ils étaient considérés comme tertiaires, mais les recherches de M. Fayol, directeur des mines de Commentry, y ont amené la découverte d'empreintes végétales, dont
l'examen a montré qu'ils doivent être rattachés au système permo-carbonifère, et placés soit dans l'étage houiller supérieur, soit dans le permien.