Annales des Mines (1886, série 8, volume 10) [Image 230]

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DU CENTRE DE LA FRANCE,

GISEMENTS DE MINERAI DE FER

avons remis b notre camarade M. de Launay, ingénieur des mines, plusieurs échantillons d'argilolithes provenant de divers points du département du Cher et de l'Indre.

L'étude microscopique qu'il a bien voulu faire de plaques minces de ces roches lui a donné les résultats -

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sence d'un terrain remanié h l'époque quaternaire. Par contre, nous avons signalé l'existence de débris ligniteux dans les dépôts sableux que nous assimilons aux sables et argiles du Bourbonnais. La question en litige ne nous paraît donc point encore tranchée.

suivants Les échantillons qui me sont communiqués sont for-

més d'une pâte argileuse et jaunâtre avec des cristaux de quartz de toutes dimensions, brisés et en désordre; par endroits, cette pâte devient calcédonieuse et présente alors au microscope de beaux sphérolithes it croix noire. Les débris de minéraux de roches anciennes y sont très abondants, en particulier la tourmaline tantôt brune fortement polychroïque , tantôt blanche en lame mince avec son reflet bleuâtre caractéristique : on y rencontre également un peu de rutile. Cette roche paraît avoir été formée par une arrivée de boue argileuse et siliceuse à, travers des roches préexistantes , probablement granulitiques , auxquelles elle a enlevé ces parcelles. »

M. de Launay nous a remis en outre le dessin d'une plaque mince de ces roches (fig. 11, Pl. VI) d'autant plus intéressant que la localité dont l'échantillon provient, Mehun-sur-Yèvre, près Bourges, est très éloignée des roches primitives, et qu'il renferme une quantité notable de tourmaline.

LÉGENDE EXPLICATIVE DES PLANCHES.

Planche V. Fig. 1.

Elle montre le métamorphisme subi par le calcaire jurassique au voisinage des gisements de minerai; il résulte de l'agrandissement des joints et des fissures de ce calcaire. Coupe prise dans une tranchée du chemin de fer de Bourges à Fig. 2. Montluçon.

On y voit une poche remplie de marnes cristallines au milieu (lesquelles sont restés isolés des noyaux de calcaire jurassique. Fig. 3.

Fig. 4.

Fig. 5.

NOTE ADDITIONNELLE

Nous devons faire quelques réserves sur les conclusions à tirer des déterminations de M. le marquis de Saporta (page 361), relativement à, l'âge des sables et argiles du Bourbonnais. Le gisement où ont été recueillies les empreintes est situé sur le bord de la vallée de l'Allier, et il serait possible qu'en ce point on fût en pré-

Coupe prise dans une tranchée du chemin de fer de Bourges Montluçon.

Fig. 6.

Fig. 7.

Coupe prise dans une tranchée du chemin de fer de Bourges à Montluçon et montrant une série de poches, de formes variées, remplies de marnes cristallines. Coupe détaillée montrant l'allure de la couche de minerai de Dunle-Roi, reposant sur la surface corrodée et crevassée du calcaire jurassique; des piliers de celui-ci viennent parfois interrompre la continuité de la couche de minerai. Coupe d'ensemble du bassin de Dun-le-Roi, montrant les ondulations générales du mur du minerai ; le calcaire jurassique, dont la surface est très mouvementée, affleure par places au milieu du calcaire lacustre. Coupe théorique d'une poche de minerai. Elle montre les zones successives d'altération du calcaire jurassique produites au contact du minerai : castillard, marnes cristallines, calcaire cristallin et calcaire jurassique durci. Cette coupe montre une poche dans laquelle le minerai est séparé du calcaire jurassique par une salbande d'argile stérile appelée conroi.