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STATISTIQUE DES ACCIDENTS DE GRISOU.
TABLEAUX RESUMÉS
(fig. 11), on voit qu'en Belgique les accidents graves (plus de 20 tués) sont plus nombreux qu'en France (11 p. 100
houillers, ce sont les brûlures qui prédominent (90 p. 100 environ dans les groupes du Nord, de la Loire et du Gard)
au lieu de 5 P. 100), et qu'ils y font aussi plus de victimes (63 p. 100 du nombre total au lieu de 47 p. 100). En Prusse, les petits accidents (1 à 5 tués) prédominent et fournissent à eux seuls 63 p. 100 du total des tués (soit le double de la proportion trouvée en France). En Saxe, au contraire, la plupart des victimes du grisou (70 p. 100) 7périssent dans des catastrophes où l'on compte plus de 50 tués.
VIII. Re'partition des victimes du grisou d'après la nature des lésions (Annexes, tableau n° 12, p. 592). Le diagramme 12 ci-dessous montre que, dans tous les centres BASSINS FRANÇAIS
NATURE
flappod FRANCE
DES LÉSIONS
Nord
Loire
e"d 90
Brillés.
np
non griève-
ment. .
79
.
Blessés
CO
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10
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Asphyxiés.
20
10
Blessés Tués Canin- Ç Blessés . sionnés. Tués
.
.
5
Fig. Répartition des victimes d'après la nature des lésions.
comme causes de mort ou de blessures à la suite des explosions de grisou.
On remarquera cependant l'importance relative de l'asphyxie à la suite des explosions de grisou, dans les groupes de la Bourgogne et du Nivernais, où elle a fait 40 p. 100 des victimes (dont 30 p. 100 tués). Les contusions et l'ensevelissement sous des éboulements ne fournissent guère en moyenne que 3,4 p. 100 du nombre total des victimes.
IX. Répartition des accidents d'après les causes de dégagement et d'accumulation du gaz (Annexes, tableau Pour la France, on constate (fig.13) n°14, p. 594-595). que les dégagements subits de gaz n'atteignent d'importance que dans le Nord où ils ont occasionné 16 P. 100 des explosions ; ailleurs ils ne sont intervenus qu'environ dans 5 p. 100 des cas.
Les dégagements lents et continus ont été signalés comme cause principale (environ 48 p. 100) des accidents. Dans le Nord, dans la Bourgogne et le Nivernais, ils déterminent jusqu'à 60 p. 100 des explosions.
La plus forte partie de ces coefficients est fournie, comme on peut le penser, par les remontes, cheminées, en un mot par les galeries ascendantes, en cul-de-sac, où la ventilation laisse généralement à désirer et où le grisou trouve ainsi toutes facilités pour s'accumuler. On peut dire que, en moyenne, ces conditions spéciales se rencontrent, en France, dans un accident sur trois. Les chômages, qui n'occasionnent que le dixième des explosions dans le groupe du Nord, en causent au contraire le double dans les autres bassins. Enfin, les dérangements de la Ventilation générale déterminent 8 P. 100 environ des explosions, sauf dans le