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NOTE SUR UN ACCIDENT
défaut de réponse, pouvoir porter secours aux hommes du fond, empêchés pour un motif quelconque de donnei signe de vie. Ces conditions ont été réalisées au moyen d'une transmission de signaux et d'une communication élec-
triques étudiées et installées par la maison Breguet. L'étude et la description complète de ces appareils et de leur installation sortiraient des cadres de cette note ; nous nous bornerons à en dire quelques mots de manière à faire comprendre le fonctionnement de ces signaux et
les services qu'on peut en attendre. Au surplus, les appareils installés à Fontanes sont, comme mécanisme,
semblables à ceux qui ont été établis par la maison Bréguet dans les mines de Marles (Pas-de-Calais) et dont la construction et le fonctionnement ont été décrits par M. A. Soubeiran, dans La Lumière électrique (tome XV, n° 11 du 14 mars 1885,70 année). A Fontanes, les cadrans indicateurs sont au nombre de deux ; l'un est établi à la
recette du jour, à l'orifice du puits ; l'autre à la recette du fond, au niveau 300. Ils portent 14 signaux (voir le croquis du cadran, Pl. V, fig. 2). Chaque cadran ou indicateur est muni d'un bouton pour la transmission des signaux et d'une sonnerie électrique qui fonctionne chaque
fois que l'on presse le bouton indicateur. Le cadran du haut porte un deuxième bouton pour la remise à la croix de l'aiguille indicatrice des deux cadrans. Le cadran du bas est muni d'une deuxième sonnerie électrique, d'un deuxième bouton et d'un commutateur double permettant de communiquer avec le téléphone dont il sera question ci-dessous.
Ces cadrans sont reliés l'un à l'autre au moyen de trois fils ou lignes établis dans une gaine en plomb, savoir:
La ligne du fond au jour ; Celle du jour au fond ; Celle de la remise à la croix.
SURVENU AU PUITS DE FONTANES.
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La pile est composée de 30 éléments Leclanché, savoir : 15 au jour et 15 au fond. Pour donner un signal déterminé, indiqué sur le cadran, il suffit de presser sur le bouton indicateur un nombre de fois égal au numéro du rang qu'occupe ledit
signal sur le cadran, chaque pression exercée sur le
bouton fait marcher d'un cran l'aiguille indicatrice. Comme à Maries, ces signaux sont automatiquement renvoyés au poste qui les transmet par suite du jeu du mécanisme du cadran indicateur du poste qui les reçoit. Une fois les signaux transmis et approuvés, la remise à la croix est effectuée par le poste du haut en pressant le bouton spécial à ce destiné. Ces signaux électriques sont complétés par un téléphone permettant au personnel du jour et à celui du fond -de transmettre des communications à la voix. Cette installation téléphonique comprend un poste Breguet établi au jour, ayant la même sonnerie que telle du cadran indicateur de la recette supérieure, et un poste Bcetcher établi dans la galerie du niveau 300 et muni de deux sonneries, l'une au poste même et l'autre à côté de celle du cadran indicateur de la recette 'inférieure. Le téléphone Bcetcher est installé dans une niche à une certaine distance (150 à 250 mètres) de l'avancement. Il est évident qu'a cette distance, les ouvriers du chantier n'en entendraient pas les sonneries ; mais à cet appareil est reliée une troisième sonnerie ou trembleuse posée Près de l'extrémité de la galerie et que l'on déplace très aisément, de manière à lui faire suivre d'aussi près que possible l'avancement. Actuellement (juillet 1886) le poste Boetcher est installé à 160 mètres du puits ; l'avancement en est à une distance de 400; une nouvelle niche va être pratiquée à 300 mètres de la recette ; on va y transporter le téléphone afin de le rapprocher le plus possible des -ouvriers qui ont à s'en servir, tout en le mettant à l'abri Tome XI. 1887.