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NOTE SUR L'OZOKÉRITE.
presque vertical, mais dirigé vers le sud, ce qui montre bien le renversement des couches. Celles-ci se composent de bancs de grès à gros grains, de marne verte, de grès à grains fins, traversés par des veines de calcite, de schistes foncés alternant avec des schistes sableux gris -et passant insensiblement à de puissantes couches de grès et de schistes qui ne contiennent plus de pétrole. La coupe théorique, dirigée du nord- est au sud-est (fig. 2, PI. VI), empruntée à la conférence de M. l'ingénieur Noth,
montre nettement la cuvette que forment ces schistes à ménilites.
Les formations de schistes et de grès reposent sur les
grès karpathiques, fortement imprégnés de pétrole et d'autant plus qu'ils sont plus anciens. Ces grès forment de puissantes couches qu'on classe maintenant, après de longues discussions, dans l'éocène inférieur (grès nummulitiques) et le crétacé supérieur. Ils sont cassés, plissés, hachés, considérablement bouleversés. Il faut remarquer que la cuvette des schistes à ménilites et des couches de schistes et de grès qui les suivent est interrompue au-dessous de Boryslaw par une grande fracture remplie par les roches miocènes qui viennent ainsi se mettre en contact avec les grès karpathiques et se mélangent même intimement avec eux. Il est naturel d'admettre que c'est par cette fracture que le pétrole et l'ozokérite sont arrivés pour se répandre ensuite dans le terrain miocène. Sans cette fracture, les émanations hydrocarburées auraient été arrêtées par les couches de schistes et de grès placés entre les grès karpathiques et les schistes à ménilites. Ces couches ne sont pas, en effet, favorables à la circulation des hydrocarbures, puisqu'elles ne s'imprègnent pas, alors que toutes les couches voisines sont imprégnées. Ces inductions, tout à fait vraisemblables, permettent
SES GISEMENTS, SON EXPLOITATION A BORYSLAW. 157
de supposer que l'on aurait beaucoup plus de pétrole si l'on
poussait les sondages jusqu'à la couche des grès karpathiques inférieurs, c'est-à-dire à 400 ou 500 mètres. Le succès de l'avenir est là. Les autres exploitations d'ozokérite, à Dwiniacz et Starunia, sont dans des conditions analogues. L'ozokérite y est mélangée de beaucoup de pétrole et n'est exploitée que comme produit accessoire, mais son gisement est identique à celui de Boryslaw. Le sol se compose d'argiles diluviales grises et rouges, puis d'une couche de gravier reposant sur le terrain miocène qui contient l'ozokérite et le pétrole. Ceux-ci sont associés au soufre natif, à la pyrite de fer, à la blende. Dans ce terrain miocène on trouve
de nombreux débris de végétaux. Au-dessous est une roche calcaire très poreuse, dont les cavités sont remplies
de pétrole, d'eau sulfureuse, et bordées de calcite, puis une marne gypseuse et les argiles salifères (Salzthongruppe) dépourvues de pétrole et d'ozokérite. J'ai dit qu'à Boryslaw l'ozokérite se trouvait dans les schistes et les grès miocènes. Elle y forme généralement des filons d'une épaisseur variable de quelques millimètres à quelques pieds. Elle est accompagnée d'une quantité plus ou moins grande de pétrole et de gaz hydrocarburés. Les filons, remplissant complètement les innombrables fentes de la roche, forment comme un réseau à mailles serrées. Les fig 3 à 3 ter de la Pl. VI .
montrent des coupes relevées avec soin. On y voit les filons prendre des formes très capricieuses, mais suivre de préférence la direction des lits de schistes et de grès. On a remarqué que l'ozokérite devenait de plus en plus
plastique à mesure qu'on s'enfonçait, et cela n'est pas seulement un effet de l'accroissement de température avec la profondeur, c'est bien un état de plus en plus imparfait de l'ozokérite.