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NOTE SUR LES PRINCIPALES EXPLOSIONS
SURVENUES DANS LES HOUILLÈRES ANGLAISES. 327
quelconque aurait augmenté subitement la proportion de grisou dans l'air circulant dans les travaux.
Les effets mécaniques de l'explosion furent la destruction des portes d'aérage et des crossings, le renversement
L'explosion s'est pro-
tailles. Le foyer d'aérage avait été détruit. Une partie du i_nuraillement du puits de retour d'air, ébranlée par l'explosion, céda pendant l'exploration subséquente, ce qui occasionna un renversement du courant d'air et obligea les explorateurs à gagner la voie de sortie vers les puits Agecroft; la chute du muraillement ouvrit aussi une ancienne communication entre les deux puits et les fumées du puits de retour se mêlèrent à l'air entrant.
Conséquences de l'explosion.
duite à 9'120' du matin, le 19 juin 1885. Une épaisse colonne de fumée et de poussière sortit des deux puits pendant quelques secondes avec quelques flammes au puits d'entrée d'air. Le courant d'air se renversa ensuite dans le puits de sortie d'air pendant 15 minutes et il sortit du puits d'entrée de la fumée noire pendant 13 minutes et de la fumée blanche pendant les deux dernières, puis le courant d'air reprit son cours normal.
La mine occupait habituellement de jour environ 350 ouvriers souterrainement. Sur ce nombre, 180 se trouvaient lors de l'explosion dans les travaux de la couche Trencherbone où aux environs de la recette de cette couche; 158 d'entre eux furent trouvés morts dans
la mine; 11 qui se trouvaient aux environs du puits furent amenés au jour vivants, mais mourants. Outre ceux-ci, neuf ouvriers des couches Doe et Five Ouarters moururent d'épuisement et de suffocation dans leur voyage
par la galerie qui conduit aux puits Agecroft ; tous les autres ouvriers de ces couches purent se sauver par ce chemin
Un fait digne de remarque, c'est que dix ouvriers occupés dans les chantiers à l'extrémité du 3e niveau est, lesquels ne communiquaient pas avec le 2e niveau, purent être sauvés. D'après leurs dires, la pression de l'air étei-
gnit toutes leurs chandelles et leurs lampes de sûreté sauf deux; ils ne purent entrer qu'à 4"30' du soir dans la galerie de roulage mécanique, remplie jusque-là des produits de l'explosion. Cela démontre que l'aérage ne se
faisait plus aucunement dans ce niveau 3 et que la colonne d'air qui s'y trouvait y est restée en quelque sorte confinée.
des étais et des piles de bois dans les galeries et les
Conclusions et remarques. Le verdict du jury, en date du 9 juillet 1885, concluait que l'explosion était due à une sortie subite de grisou des dépilages et à son inflammation par une chandelle. Vu la diversité des opinions qui s'étaient produites concernant l'emploi de feux nus, ce jury déclina de se prononcer à cet égard.
Par contre, un nouveau jury ayant dû être réuni au sujet d'un corps retrouvé sous une grosse chute, celui-ci, par onze voix contre trois, conclut à l'emploi de la lampe de sûreté. Il est certain que pour une mine du continent dans les conditions de celle de Clifton-Hall cette question n'aurait
pas été douteuse. Il est probable aussi que la responsabilité des exploitants eût été considérée comme gravement engagée. En effet, il résulte de l'enquête et des dispositions de M. l'inspecteur Dickinson que celui-ci, à maintes reprises, soit verbalemeut, soit par écrit, avait appelé l'attention des exploitants sur ce point et sur celui de l'alimentation du foyer d'aérage avec de l'air frais. L'objection que les exploitants avaient toujours formulée contre l'emploi des lampes de sûreté était qu'il en résulterait un nombre d'accidents plus considérable par
les chutes de toit et des parois qu'on n'en éviterait par