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RECHERCHES EXPÉRIMENTALES
SUR LA CONSTITUTION DES MORTIERS.
20 La quantité d'eau abandonnée pendant la première plaise est parfaitement définie et correspond exactement
sation alors est plus confuse: Il est indispensable de séparer rapidement les cristaux de l'eau au milieu de
lég,5 d'HO.
Le produit obtenu peut donc être représenté par la formule S0', Ca°, 0,5HO et renferme 6,2 p. 100 d'HO. On trouve dans ce fait l'explication de quelques particularités antérieurement signalées.
Le temps d'arrêt dans la cuisson du plâtre signalé par Lavoisier résulte de l'élévation plus grande de température nécessaire pour chasser le dernier quart de l'eau d'hydratation. La présence d'une quantité à peu prés constante d'HO dans le plâtre cuit est due à ce que sa cuisson industrielle est généralement limitée à la première phase. La proportion d'eau de 7 p. 100 trouvée Par M. Landrin diffère bien de la quantité théorique 1111i est de 6,2 p. 100. Les motifs
de cette cuisson incomplète paraissent être surtout une question d'économie de combustible, car le plâtre complètement cuit fait également prise et' a l'avantage .de solidifier une plus grande quantité d'eau. On peut se demander si le produit de la cuisson incomplète du .plâtre est un composé chimique ou un simple mélange de sulfate de chaux anhydre et de sulfate à deux équivalents d'eau. Le gypse cuit est une matière amorphe qui ne présente aucune garantie d'homogénéité. Il était intéressant de préparer ce corps à l'état cristallisé ; j'y suis arrivé en chauffant dans un tube scellé entre 130 et 150 degrés une dissolution saturée de sulfate de chaux. On obtient ainsi de longs prismes rectangulaires excessivement déliés, cristallisés dans le système rhombique. Mais la quantité de ces cristaux obtenus dans une expérience est très petite par suite de la faible solubilité du gypse. Pour en obtenir une quantité un peu considérable il faut mettre dans l'eau un excès de sulfate de chaux ; la cristalli-
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laquelle ils se sont formés, car au-dessous de 130 degrés ils s'hydratent promptement pour régénérer le gypse. On y arrive en brisant le tube encore chaud, ce qui provoque la vaporisation instantanée de la majeure partie de l'eau, et projetant la matière humide dans l'alcool absolu, puis l'égouttant rapidement et la faisant sécher dans une étuve à 100 degrés. L'analyse de ces cristaux m'a donné Observé.
Eau CaO, S03 (différence.)
.
. .
Calculé.
6,7 93,3
6,2 93,8
100,0
100,0
.
ce qui montre que le corps ainsi obtenu .est bien représenté par la formule CaO, S03, 0,5 H O.
C'est le même composé qui constitue les incrustations des chaudières alimentées avec de l'eau de mer. Voici le résultat que m'a donné l'analyse d'un échantillon sem-
blable provenant des chaudières des paquebots de la Compagnie transatlantique Analyse. Ca 0, CU= Fe2O3
HO .......... Ca 0, S03 (différence)
.
.
0,3 2,0 5,8 91,9 100,0
Cet hydrate obtenu dans l'eau surchauffée se comporte comme le plâtre cuit ; sa température de déshydratation rapide est comprise entre 160 et 170 degrés ; broyé fine-. ment et gâché avec de l'eau, il s'hydrate et. durcit. Las prise, il est vrai, est moins rapide et moins complète