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RECHERCHES EXPÉRIMENTALES
de la prise, se remplit, au bout de quelques heures, de cristaux de sulfate double. Dans ce cas, la sursaturation est tellement forte et, par suite, la cristallisation tellement abondante que la liqueur filtrée devient pâteuse par
suite de la grande quantité de cristaux qu'elle tient en suspension. Les phénomènes sont absolument les mêmes pour l'iodure double de plomb et de potassium.
SUR LA CONSTITUTION DES MORTIERS.
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D'où l'on tire pour le rapport des deux solubilités log
S'
Tz
T
K
Mais l'expérience montre que conformément à une loi
générale d'équivalence des systèmes en équilibre chimique (*), les coefficients de solubilité des deux hydrates sont les mêmes à leur température de transformation réciproque. En appelant To cette température, il vient
Tous les composés qui prennent naissance dans les expériences précédentes sont fortement hydratés, mais on obtient encore les mêmes phénomènes de sursaturation dans la formation de composés anhydres. Ainsi, le carbonate de chaux s'obtient très facilement sursaturé en agitant de l'hydrate de chaux avec une solution d'un carbonate alcalin et filtrant la liqueur au bout de quelques instants. La conclusion à tirer de toutes ces expériences est donc que la cristallisation qui accompagne la prise de tous les corps durcissant au contact de l'eau résulte de
trent qu'a 15° le rapport de la solubilité du plâtre cuit à
la production préalable d'une dissolution sursaturée.
celle du gypse est voisin de 7.
La formation de ces dissolutions sursaturées se rattache très simplement aux lois générales des phénomènes de dissolution que j'ai établies dans un travail antérieur (*). J'ai montré que si l'on appelle S le coefficient de solubilité du sel, Q la chaleur moléculaire de dissolution à saturation, T la température absolue,
on a la relation log S =
.,14. d T
± K.
Pour un autre hydrate du même sel on aura
log S' =MJ d T (*) Comptes rendus, t. C, p. 50.
K'.
log
=
DafT Q o
T'
Q' d T.
Pour le plâtre. la température de transformation est de 130° environ, d'où To = 273 +130 = 4,03.
La chaleur de déshydratation (:)--0' est d'environ Ical,S. Ces nombres reportés dans l'équation ci-dessus mon-
M. Marignac avait trouvé par l'expérience le rapport
- ces deux nombres sont aussi concordants qu'on peut
le désirer, étant donné le peu de stabilité de cette dissolution qui commence à se désursaturer avec une très grande rapidité. Il est donc bien établi que la cristallisation qui accom pagne le durcissement des mortiers résulte de la différence de solubilité des corps qui font prise et de ceux qui se forment pendant la prise , les premiers se trouvant à l'état d'équilibre instable en présence de l'eau et ne pouvant y subsister que momentanément.
La production de dissolutions sursaturées joue encore un autre rôle dans les phénomènes de durcissement en (*) Comptes rendus, juin 1886. Tome XI, 1887.
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