Annales des Mines (1887, série 8, volume 11) [Image 186]

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SUR LA CONSTITUTION DES MORTIERS.

RECHERCHES EXPÉRIMENTALES

dibarytique, on en conclut que la réaction amenant la prise est un dédoublement du silicate anhydre suivant la formule

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Soit par dédoublement de silicates anhydres plus basiques avec mise en liberté de baryte,

Soit par combinaison directe de la silice et de la baryte.

Si02,213a0+ 15110 ,Si02,Ba0,6II0±Ba0,9I10.

Cette réaction présente un intérêt particulier au Point de vue de l'étude des ciments calcaires ; la prise de ces derniers, comme je le montrerai plus loin, résulte également du dédoublement d'un silicate de chaux basique

TROISIÈME PARTIE

MORTIERS CALCAIRES

en présence de l'eau avec formation de grandes lamelles cristallisées d'hydrate de chaux. La silice calcinée et l'hydrate de baryte pulvérisé gâchés avec la plus petite quantité d'eau possible, font

encore prise par suite de la combinaison de ces deux corps

Si02+Ba0,91I0=S10%Ba0,6H0+3110.

La dureté du produit est très faible ; l'inconvénient, signalé pour le plâtre, de la combinaison incomplète de

l'eau se trouve ici encore exagéré. La formule de la réaction montre que non seulement aucune partie de l'eau employée au gâchage n'entre en combinaison, mais encore une partie de celle combinée à la baryte est mise en liberté. Les solutions de continuité occasionnées par la présence de cette eau liquide sont donc plus considé-

rables que pour tout autre mortier.

En résumé, la prise de tous les ciments de baryte siliceux résulte de la formation d'un même silicate de baryte hydraté

qui peut être produit par des réactions diverses Soit par hydratation pure et simple du silicate monobarytique anhydre,

Les mortiers calcaires se divisent en deux catégories

Mortiers aériens; Mortiers hydrauliques.

Je dirai seulement quelques mots des premiers. Je lie les ai étudiés qu'en tant qu'ils pouvaient jeter quelque jour sur les mortiers hydrauliques, les seuls que j'aie en vue ici.

Mortiers aériens. Ces mortiers s'obtiennent en gâchant avec du sable de la chaux éteinte, c'est-à-dire l'hydrate de chaux pulvérulent obtenu par l'action de l'eau sur la chaux vive. Leur prise, comme l'a montré Vicae, résulte exclusivement, au moins dans sa première phase, de la dessiccation qui amène en contact intime les particules extrêmement ténues de chaux. Ce phénomène est identique à celui du durcissement de l'argile. Le sable joue le même rôle que

lorsqu'il est ajouté à l'argile pour la fabrication des briques. Il s'oppose à ce que le retrait accompagnant néces-