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RECHERCHES EXPÉRIMENTALES
SUR LA CONSTITUTION DES MORTIERS.
l'adhérence et, par suite, la résistance du mortier sont
cristaux, de sens contraire à celle que produit une augmentation de la sursaturation. Je laisse, bien entendu, de côté les produits de mauvaise qualité, insuffisamment éteints, dont la destruction est considérablement augmentée ainsi que je le dirai plus loin. Mais ce ne sont pas là les seules causes qui influent
intimement liées à la forme allongée des cristaux et à leur mode de répartition, conditions qui dépendent ellesmêmes des phénomènes de sursaturation.
L'allongement des cristaux est d'autant plus grand qu'ils se précipitent d'une dissolution plus fortement sur-
saturée ; la finesse de mouture qui augmente l'étendue des surfaces de dissolution sera donc favorable au durcissement. Cette influence de la rapidité des réactions chimiques se fait particulièrement sentir pour le plâtre. On sait que ce dernier fortement calciné ne donne plus qu'un mortier très médiocre ; l'anhydrite naturelle ne durcit plus du tout. Ce n'est pas, comme on le croit habituellement, par suite d'un défaut d'hydratation; l'action de l'eau n'est pas nulle, elle est seulement très lente et l'hydrate formé se trouve en cristaux gros et courts qui adhèrent mal ensemble. Cette explication est confirmée
sur le développement des cristaux ; la présence de petites
par ce fait que l'hydrate cristallisé S03, CaO, 0,51-10 qui ne
Comme dernière circonstance pouvant Influer sur le développement des cristaux, je signalerai le nombre des centres de cristallisation se produisant dans la liqueur sursaturée ; moins il y en aura, plus les cristaux s'allongeront, plus les conditions seront favorables. Mais il est assez difficile de prévoir les circonstances qui déterminent le développement des premiers cristaux. C'est sans
diffère pas du plâtre cuit, donne une très mauvaise prise. L'absence de porosité, d'étendue des surfaces de contact avec l'eau, suffit pour modifier les conditions de la cristallisation. Les ciments à prise rapide, cuits à très basses températures doivent sans doute à leur porosité et, par suite, à la rapidité de leur hydratation, de pouvoir pren-
quantités de matières étrangères dans l'eau de gâchage peut avoir une action très considérable. Je rappellerai, à ce sujet, les expériences de Leblanc sur la cristallisation de l'alun ; mais nos connaissances sur ce sujet sont trop incomplètes pour que l'on puisse chercher à en faire aucune application au cas actuel. L'existence de semblables influences semble bien mise en évidence par la différence des résultats que l'on obtient en gâchant un ciment avec de l'eau de pluie, de l'eau de rivière, ou de l'eau séléniteuse.
dre une certaine dureté que l'on ne serait pas en droit d'attendre de produits incomplètement cuits, dans lesquels la proportion de matière active doit être relative-
doute dans cette direction qu'il faut chercher la cause des
ment faible. L'élévation de température qui accélère les réactions chimiques devrait être favorable au durcissement des ci-
éléments actifs enlève au ciment toutes ses qualités. Il ne semble pas y avoir là proportionnalité entre la cause et l'effet ; la résistance finale ne devrait diminuer que de quelques centièmes si les parties hydratées se compor-
ments, mais l'expérience semble indiquer qu'entre 0 et 100 degrés la dureté définitive des ',produits de bonne
qualité change peu. La limite seulement est atteinte beaucoup plus rapidement. Il est possible que la température ait une influence spéciale sur l'allongement des
mauvais résultats obtenus avec les ciments éventés. L'hydratation à l'air de quelques centièmes seulement des
taient comme des matières inertes. Elles doivent, en créant à la surface de tous les grains une infinité de centres de cristallisation, s'opposer à une sursaturation convenable de la dissolution.