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RECHERCHES EXPÉRIMENTALES
SUR LA CONSTITUTION DES MOUTIERS.
J'ai essayé, sans succès, diverses méthodes d'analyse immédiate plus ou moins détournées: action des sels ammoniacaux, mesure calorimétrique de la chaleur de dissolution dans les acides, examen de lames minces au microscope ; mais je n'ai réussi par aucune de ces méthodes à obtenir des résultats concluants.
coordonnées. Je rapporterai ici quelques exemples empruntés à l'intéressant ouvrage de M. Candlot sur le ciment Portland. Les nombres du tableau donnent l'effort d'arrachement de briquettes de 16 centimètres carrés de section :
S'il est impossible de vérifier les conditions de composition, on peut chercher, sans se préoccuper de la com-
(1) Ciment à excès de chaux. . . (2) incomplètement cuit. (3) Poussières lourdes de ciment.
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position, si le ciment, après durcissement, remplit les conditions de solidité voulues. Ces
essais mécaniques jouissent aujourd'hui d'une
grande faveur, bien qu'en réalité. ils ne soient guère plus instructifs que l'analyse chimique.
Les essais analogues faits pour les métaux sont, il est vrai, excellents, car ils mesurent directement les conditions d'allongement et de résistance qui définissent la qualité du métal. Cette qualité, après emploi, restera
identique .à elle-même aussi longtemps qu'une cause étrangère ne sera pas venue détruire ou altérer le métal.
Pour les ciments, le problème est tout autre ;
ils
éprouvent, en effet, à partir du moment de leur prise, une lente évolution qui peut mettre plusieurs années avant d'atteindre sa limite. Cette limite seule est intéressante à connaître, et les essais qui doivent être faits courte échéance ne peuvent rien apprendre à son sujet. Ils donnent seulement la tangente à l'origine d'une courbe dont on aurait besoin de connaître l'asymptote à l'infini, et il n'y a aucune relation entre ces deux extrémités de la courbe, séparées généralement par un maximum d'importance variable. Certains ciments très basiques, magnésiens ou non, qui 'donnent de très belles résistances pendant les essais, finissent, après plusieurs années, par se désagréger complètement; l'asymptote se confond alors avec l'axe des
. . .
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7 jours.
1. mois.
'3 mois.
6 mois.
350 568 295
650
606 609 510
506 412 560
712 410
On voit que des essais à un mois, les seuls réellement pratiques, donnent une supériorité énorme aux ciments contenant de la chaux libre, qui sont pourtant d'un emploi si dangereux ; les poussières lourdes, provenant de la pul-
vérisation spontanée de ciments peu calcaires, dont la prise est lente, mais qui prennent à la longue une très grande dureté, seraient placées loin derrière. À mon avis, les essais mécaniques devraient être dirigés dans une voie différente. Il faudrait les conduire de façon à mettre en relief les causes de destruction, en exagérant ces dernières par tous les moyens possibles.L'élévation de la température permet d'obtenir aisément le résultat voulu. Les résistances obtenues à chaud ne sont certainement pas égales à celles que l'on aurait obtenues à froid par un durcissement plus longtemps prolongé, mais elles pa-
raissent néanmoins classer les divers produits dans un ordre comparable à celui que l'on obtiendrait par des essais prolongés à froid pendant un temps très long. En tous cas, ce mode d'essai des matériaux hydrauliques
semble donner des résultats bien plus conformes à la réalité des faits que celui qui est habituellement employé. Je donnerai comme exemple une série d'expériences que j'ai faites comparativement sur des chaux du Teil, les plus réputées de France, sur les chaux de Pa-