Annales des Mines (1887, série 8, volume 11) [Image 273]

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,-,ans importance (gisements des Bruyères, de la Geôle, de l'Angèle, de laPlaine des Cailloux, du Mont-Béré, de l'Aurore); seul, LES MINES DE CHARBON DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE.

Une Commission spéciale a été instituée, en Nouvelle-Calédonie, pour étudier les gisements houillers signalés sur plusieurs points de la colonie et formuler un avis sur leur valeur. Les rapports de cette Commission, dite Commission de recherche des gisements houillers, signalent l'existence de trois lambeaux de terrain carbonifère 1° Le terrain carbonifère du Mont-d'Or;

2° Celui de la presqu'île de Nouméa, de la Dumbéa et de Païta; 3° La formation houillère du bassin de Moindou et de Voh. Ces mots, terrain carbonifère et formation houillère, ne sont pris ici, d'ailleurs, que dans le sens de terrain et formation renfermant du charbon ou de la houille; car, au point de vue géologique, l'âge de ces dépôts n'est pas encore définitivement fixé, et il est plus probable, d'après les études de M. Heurteau, qu'ils appartiennent à la période secondaire qu'à la période paléozoïque.

1° Terrain carbonifère du Mont-d'Or. Le terrain carbonifère qui s'étend au pied du grand massif serpentineux du Mont-d'Or

n'est qu'un étroit bourrelet suivant le rivage de la mer. On y trouve trois couches de charbon de peu d'étendue; la couche de la Huila, presque verticale, bute très probablement en profondeur contre les serpentines sous-jacentes à la formation carbonifère; celle de la République, affleurant sur le rivage, plonge immédiatement dans la mer; celle de l'Auget° va manifestement buter, non loin de son affleurement, contre les serpentines. Ces couches sont inexploitables, soit à cause de leur impureté, soit à cause de leur faible puissance.

2° Formation houillère de la presqu'île de Nouméa, de la Dumbéa et de Païta. Le terrain carbonifère s'appuie du côté de la mer sur une importante formation calcaire et schisteuse, remarquable par la présence de calcaires lithographiques et de bancs d'argile versicolore empâtant des cristaux de gypse; de l'autre côté il vient buter sur les massifs serpentineux du Malaoui, du Koghi, du Pidjiteré, de la Kouvelé et du Mont-Mou. Les

gisements de la vallée de la Dumbéa et du bassin de Païta sont

le gisement des Portes-de-Fer ou mine Sainte-Cécile a fixé l'attention de la Commission, qui y a fait exécuter plusieurs recherches.

Le gisement des Portes-de-Fer est situé à 4 kilomètres environ de Nouméa, dans une formation de grès qui apparaît au-dessus des roches métamorphiques de Montravel et qui occupe toute la vallée du Cimetière. Ces grès constituent également le col séparant cette vallée de Magenta. Les affleurements sont à peu près insignifiants, mais la houille fut découverte dans un puits creusé pour avoir de l'eau. Les recherches entreprises par la Commission ont abouti à une couche de 2 mètres de puissance qui a été suivie sur 10 mètres en direction. Le mur est net et son pendage varie de 35 à 45 degrés; il est formé par un schiste argileux et noduleux. Le toit, mal défini, consiste en lambeaux de grès rubanés de couleur claire, entre lesquels pénètre irrégulièrement le charbon. Celui-ci est un charbon anthraciteux, ou du moins un charbon maigre, qui manque un peu de cohésion et de solidité; cependant il est possible de séparer une proportion assez notable de morceaux solides du combustible déjà extrait. Tel qu'il est, ne renfermant, comme c'est le cas, que 6 à 7 p. 100 de cendres, il peut déjà servir à divers usages , tels que : la fabrication de la chaux,- la cuisson des briques, et même le chauffage des chaudières à vapeur avec quelques soins spéciaux apportés à la conduite du feu. Les essais faits à bord des navires de la station locale, particulièrement à bord du croiseur de 3m classe le Duchaffaut, ont

prouvé que ce charbon était suffisant pour le service de la hotte, et au moins équivalent au meilleur charbon d'Australie, sur lequel il a l'avantage de donner une fumée blanchâtre, peu abondante.

30 Bassin houiller d'Ourail ou de Moindou.

Ce bassin

houiller comprend trois groupes d'affleurements désignés par les noms : Loyally, Bechtel, Heurteau.

La couche Loyalty affleure sur le versant nord de la chaîne Ides collines élevées qui bordent la rive gauche de la rivière de Moindou. Sa direction est N. 115°E. et elle a pu être suivie sur plus de 200 mètres; son pendage est vertical. Le charbon, très friable, est assez pur; il n'y a que deux ou trois veines schisteuses intercalées dans la couche, dont la puissance est de 4 à