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LES EXPLOSIONS DE LOCOMOTIVES
EN FRANCE, EN BELGIQUE ET EN ANGLETERRE. 403
être principalement l'oxygène dissous dans l'eau. S'il en
précédent. L'aspect d'une semblable fissure par flexion est naturellement différent de celui de la corrosion en sillon : l'ouverture est fine ; ordinairement les bords en sont inégaux, et, en coupe, la crevasse ne s'enfonce pas rectilignement. La fig. 12, Pl. XI, reproduit le croquis présenté par M. Vinçotte comme donnant une idée de L coupe d'une tôle ainsi fissurée.
est ainsi, comme il arrive avec le mode ordinaire d'alimentation, que l'eau nouvellement introduite gagne les par-
ties inférieures du corps cylindrique, et n'est entrainée ensuite dans la circulation générale que lentement, parce
que les courants qui se forment au sein de la
masse
liquide tendent surtout à s'établir couche par couche, il doit arriver que les sillons de corrosion se forment principalement dans les parties basses des chaudières. C'est, en effet, ce que l'on constate dans un certain nombre de cas, notamment dans la chaudière qui a donné lieu à l'explosion A-3 de Belgique. Une corrosion en sillon s'était formée le long des rivures longitudinales de la seconde virole, qui se trouvaient à 51 centimètres sous le niveau de l'eau, tandis que les rivures de la première virole, situées à 20 centimètres seulement au-dessous du niveau de l'eau, n'étaient pas rongées. Cependant, cela ne parait pas être une règle absolue, et l'on observe parfois aussi des sillons de corrosion dans des parties où l'eau ne peut guère tenir d'oxygène, par exemple sur la face d'arrière de l'enveloppe, au voisinage immédiat du foyer. Il ne serait donc pas certain qu'un mode d'alimentation qui débarrasserait l'eau de son oxygène, comme l'alimentation dans la vueur, supprimât totalement ce genre de corrosions. Fissurations par flexion. Dans les parties des chaudières où il n'y a point de tendance à l'oxydation et où, par conséquent, aucune corrosion intérieure ne se produit, par exemple au-dessus du niveau de l'eau, les flexions peuvent encore causer à elles seules une fissuration de la tôle, les alternatives de compression et d'extension auxquelles les fibres superficielles sont soumises déterminant une crevasse qui s'enfonce peu à peu dans le métal. Mais il faut pour cela, pense M. Vinçotte , des mouvements beaucoup plus considérables que dans le cas
Soit qu'elles donnent naissance à un Des flexions. sillon de corrosion en présence d'un agent d'Oxydation, soit qu'elles produisent par leur seul jeu une fissure fine qui s'enfonce progressivement dans la tôle, que sont et comment se produisent les flexions dont il vient d'être parlé ?
Il en est qui sont dues à la pression de la vapeur sur les parois planes. La paroi tend à faire soufflet sous l'influence des variations de pression, et des lignes de flexion se déterminent sur ses bords, notamment dans les courbures d'emboutissage la reliant aux parties voisines ; de là, par exemple, les fissures par flexion qui ont fait sauter en France deux calottes de dôme (explos. C 3 et C 5). D'autres flexions sont produites par l'inégale dilatation du système en fer et du système en cuivre. La différence de dilatation, dit M. Vineotte, est de
0,0005 pour 100 degrés entre le fer et le cuivre, et de
t
0,0006i entre le fer et le laiton. Si l'on suppose des tubes de 3'1,50 de long, un foyer -de 2 mètres et une pression de vapeur correspondant à 180 degrés de température, .cela fait une différence de llnn,4 t'Ili doit se retrouver dans la flexion des pièces susceptibles de faire soufflet et dans l'extension ou la compression des autres. Le cuivre prend une partie de cette différence et le fer le reste, en raison de leur rigidité. L'allongement des tubes se porte sur les plaques tu-