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NOTE SUR L'EMPLOI DE L'AIR COMPRIMÉ
étudier le projet. Ces neuf membres, choisis parmi T'élit des savants et des ingénieurs du Piémont, devaient déli bérer sous la présidence du ministre des travaux pu-
blics (*).
Dans une dernière séance, le ler novembre 1849, membres présents (présidés par le célèbre ingénieur Paleocapa, alors ministre des travaux publics), auxquels avait été confiée l'étude des conclusions et des procédés mécaniques de M. Maus, les adoptèrent tous à l'unanimité, y compris l'emploi de sa machine excavatrice et lu transmission par câbles de la force motrice. Cette force devait être produite aux deux extrémités du tunnel par des roues hydrauliques situées à l'extérieur et à peu de distance de son ouverture. Ils décidèrent de demander un crédit de 720.000 francs pour de nouveaux essais, qui devaient se faire en grand et plus complets à Modane, entrée nord de la galerie projetée. Avant de faire voter ce crédit, le gouvernement sarde voulut encore faire appel aux indications et aux critiques des corps savants et des ingénieurs. En conséquence, il fit imprimer à l'imprimerie royale, en français. et en italien, les projets de M. Maus, ainsi que les rapports de M. Paleocapa, et il les envoya libéralement à diverses sociétés savantes et à des ingénieurs nationaux et étrangers. Dans le courant de la même année 1849, j'avais vérifié sur la conduite principale du gaz de Genève, dont le diamètre était de 15 pouces (406 millimètres) et la longueur disponible de 530 mètres, la vitesse du gaz d'éclairage. J'avais été nommé, en 1844, ingénieur de cette Compagnie, en même temps que je professais à l'Université genevoise le cours de mécanique théorique et appliquée, (*) MM. Paleocapa, Giulio, Menabrea, Cavalli, Ange Sismonda, Mosca, Melano, Barbavara et Maus.
POUR LE PERCEMENT DES LONGS TUNNELS.
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que j'avais antérieurement donné à l'École centrale des arts et manufactures de Paris. Les auteurs, bien peu nombreux, qui avaient cherché cette époque à calculer cette résistance, s'étaient tous
servis de tubes, dont aucun n'avait dépassé 10 centimètres de diamètre, et le plus grand nombre de leurs expériences avaient été faites sur des tuyaux plus petits.
' M. Girard, de l'Institut, paraît être le premier qui ait sérieusement étudié là résistance que le gaz hydrogène carboné et l'air éprouvent dans des tuyaux de conduite. Ses expériences datent de 1819 et ont été publiées dans les Mémoires de l'Institut de 1821 et 1822; il avait obtenu de faire des essais avec les appareils qui servaient à éclairer au gaz hydrogène carboné (densité, 0,55, l'air à O étant pris comme unité) l'hôpital Saint-Louis. Ces appareils se composaient : 1° d'un gazomètre de 9m',4968" surface du fond, dont le poids équivalait à 0m,3383 d'eau en sus de la pression atmosphérique o d'une conduite de 3 pouces (0m,08121) de diamètre; et 3° de tubes de 0m,01579, qui étaient des canons de fusils se vissant bout à bout. M. Girard commença, le 11 mai 1819, par faire sur le
tuyau de 3 pouces une, série d'expériences sur les longueurs de 128m,80, de 387m,80 et de sa longueur totale de 622m,80 (la température était 16°; il n'a pas noté la hauteur du baromètre), d'abord sur le gaz hydrogène carboné, il les
répéta quatre jours plus tard sur de l'air à la température de 150. Il entreprit ensuite de faire varier les diamètres des tubes, mais il n'avait que des tuyaux de sept lignes (0m,01579), dont la longueur totale était 127 mètres. Il fit un grand nombre d'expériences sur ces tubes à des longueurs variées; ces expériences ne pouvaient conduire à reconnaître quelle résistance le gaz hydrogène carboné, ou l'air, éprouvaient dans des tubes de grand diamètre. M. d'Aubuisson a fait aux mines de B,ancié, en 1825, Tome XII, 1887.
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