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POUR LE PERCEMENT DES LONGS TUNNELS,
NOTE SUR L'EMPLOI DE L'AIR COMPRIMÉ
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de M. E. Stockalper, sur une conduite de 4.600 mètres de
chute. Les trois ingénieurs sardes imaginèrent de longueur et de Orn,20 de diamètre. C'était là évidemment employer à élever l'eau dans un vaste bassin soutenu la question principale à connaître pour l'exécution d'un en l'air à cette hauteur par douze colonnes cylindriques, tunnel par l'emploi de l'air comprimé.
dont chacune avait 60 centimètres de diamètre intérieur et 25 mètres d'élévation. Lorsqu'on essaya de faire mar. cher cet appareil, la force transmise ne dépassait pas le quart de la puissance motrice, et on abandonna ce moyeu de compression pour lui substituer des pompes à pistons
liquides.
Cette entreprise colossale de dix béliers à chacune de boniches du tunnel, dont chacun coûtait 120.000 francs, soit 1.200.000 francs pour les dix d'un même côté; fut abandonnée, à Modane sans avoir servi, et du côté de Bardonnèche ils servirent un peu plus d'un an et demi, après quoi on les remplaça également par des pompe à pistons liquides. Les auteurs ont eux-mêmes reconnu cette insuffisance des béliers, et ils disent dans leur rapport imprimé en 1863 (Traforo delle Alpi. Relazione della Direzione tecnica, page 92) : « I quali son capaci di fornire 24 mila
« cubi d'aria compressa al giorno, e costeranno un tern di meno dei primi compressori à colonna, che solo ne davano 8 mua metri cubi; coco quai progresso si e obtenuto tripla quantita d'aria, con un terzo di mens di spesa. » Quoique le percement eût commencé dans l'automne de 1857, ces béliers n'avaient été prêts qu'en 1861, et la première année qu'on s'en servit à Bardonnèche, on avança moins qu'a la barre de mine maniée à la main. Dans mes expériences faites en 1852, j'avais constaté que la perte de force vive, ou la résistance nuisible, Si on se servait de l'air comprimé, ne serait que la moitié à peu près de celle indiquée par toutes les formules à cette époque. Cette découverte a été pleinement vérifiée depuis et constatée au Gothard en 1879 par les belles expériences
Voici les conclusions du mémoire de M. E. Stockalper, insérées dans la Revue universelle des mines de MM. C. de Cuyper et Habets (mars-avril 1880, p. 279 et 280) :
Nous regrettons vivement de ne pas posséder les résultats exacts des expériences faites, en 1852, par le professeur Colladon pour les faire entrer dans le cadre de cette comparaison.
Ces expériences ont fait une trop grande sensation à l'occasion des premières études sur la possibilité du percement du mont Cenis pour ne pas transcrire ici les données que nous en avons.
Dans un discours prononcé au Parlement sarde le 26 juin 1857, discours qui décida la Chambre à voter le percement du mont Cenis, le général Menabrea disait L'honneur d'avoir émis le premier une idée rationnelle revient à M. Colladon, savant professeur physicien de Genève, qui proposait de faire agir les outils de la machine Maus, non plus au moyen de cordes et de poulies, mais en employant de l'air comprimé. » Il ajoutait plus loin : « Des expériences faites spécialement par M. Colladon ont également prouvé que l'air éprouve, dans les tubes de conduite, une résistance beaucoup moindre que celle que supposaient quelques auteurs, ce qui avait donné lieu à douter que l'air pût être con-
duit à grandes distances en conservant assez de sa force élastique. »
« Nous trouvons dans une publication de M. Hudryannée 1871, imprimée dans le journal le Moniteur des chemins de fer italiens et reproduit dans la broMenos ,
chure le Tunnel des Alpes, un chiffre approché du résultat