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la houille, qu'il faut distiller, et dont la combustion est une source importante de chaleur. A de rares exceptions près, dans les ateliers de carbonisation établis près des mines, on laisse le plus souvent s'échapper ces gaz combustibles. On a donc transporté la fabrication du coke de la mine à l'usine même, en y établissant les fours à coke, et cette solution, malgré les
critiques dont elle a été l'objet, paraît se généraliser de plus en plus, surtout pour les aciéries qui ne comprennent pas d'atelier de puddlage. Il nous a paru intéressant de rechercher quelle était l'influence de cette disposition sur le prix de revient des matières fabriquées, en montrant qu'elle procure une économie notable, d'autant plus élevée que l'usine est plus éloignée du bassin houiller qui la dessert. Nous avons choisi comme type la grande fabrication des rails d'acier par le procédé Bessemer ; et, pour fixer les points de comparaison, nous avons supposé deux aciéries, placées dans les mêmes conditions, outillées d'une façon identique et situées à la même distance d'un bassin houiller qui peut les alimenter de charbon et de coke. Cette supposition se rapproche, comme l'on sait,
de la réalité pour les grands districts métallurgiques où, par suite de la concurrence et du nivellement des prix, les conditions de fabrication tendent à s'égaliser de plus en plus. Nous admettons, en outre, que les hauts fourneaux de
ces aciéries, en produisant la fonte qui leur est nécessaire, ne fournissent pas une quantité de gaz combustibles suffisante à la création de la force motrice. C'est, en effet, le cas le plus ordinaire dans les forges
où il n'y a pas plus de trois à quatre hauts fourneaux en feu. Au delà de ce chiffre, il est vrai, on peut marcher quelquefois sans consommation supplémentaire de combustible.
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DANS LES ACIÉRIES.
122 AVANTAGE DE LA CARBONISATION SUR PLACE
Nous croyons, cependant, que la tendance générale à diminuer le nombre des hauts fourneaux, en modifiant leurs dimensions et leur profil pour augmenter leur effet utile et abaisser leur consommation , rendra bientôt insuffisante la production des gaz utilisables, aussi bien pour les grandes aciéries que pour celles de consistance moyenne.
Nous estimons donc nous placer dans le cas général enalculant qu'il faudra, par tonne de rails produitece qui équivaut à transformer 1. tonne de fonte en 1 tonne de rails confectionnés (négligeant le déchet qui repasse au Bessemer), dépenser une quantité de chaleur que nous appellerons Q. Cette quantité sera en excès sur la chaleur que fournissent les hauts fourneaux et, jointe à celle-ci,
elle représentera le total nécessaire aux machines soufflantes, à la forge, au finissage, au service des hauts fourneaux, aux pompes, etc. - ÉTABLISSEMENT DES FORMULES.
Désignons par p
le poids du coke nécessaire à la production de
tonne de
fonte;
m la proportion de coke que fournit t tonne de la houille employée; la proportion de matières volatiles par tonne de houille; q la quantité de chaleur dégagée par la combustion de t unité en poids de houille; q, la quantité de chaleur dégagée par la combustion de I unité en poids des matières volatiles obtenues dans la fabrication du coke; n
d le déchet total par unité, en menus, que subit le coke au moment du défournement et pendant le transpprti
d' le déchet au défournement qui, pour de faibles parcours, peut égaler ou même dépasser le déchet résultant du transport.