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NOTE SUR UNE EXPLOSION DE LOCOMOTIVE
sent été plus concluants si l'on avait prélevé les éprou-
vettes en double sur le même fragment, ainsi que je l'avais prescrit.
Usure et corrosion des tôles.
Sur la plupart des
fragments du corps cylindrique, on observe des corrosions dites vermoulures, consistant en cupules plus ou moins pro-
fondes, irrégulièrement disséminées. Elles ne mettaient pas la chaudière en danger d'explosion ; il n'en était pas de mêMe de deux sillons qui s'étaient formés dans la demivirole inférieure enveloppante du deuxième anneau para-
lelement aux lignes de rivure longitudinales et un peu au-dessous d'elles. C'est bien la place qu'affecte ce genre
de corrosion (Couche, t. III, p. 111); car, par suite des mouvements alternatifs de flexion, la couche de tartre se détache continuellement dans cette région; et si elle se trouve comme dans le cas actuel, au-dessous du niveau de l'eau, la tôle est constamment corrodée. L'un de ces sillons 4 (Pl. V, fig. 2), situé du côté gauche, mesurait 0111,80 de longueur, et l'épaisseur de la tôle était réduite à 5 millimètres ; l'autre y du côté droit, avait 0'1,50 de longueur avec une épaisseur moyenne de 7 mil-
limètres. Ces chiffres résultent de l'examen des bords déchirés du fragment n° 1 et notamment des constatations qui ont été faites peu après l'accident, alors que les déchirures étaient encore fraîches et que la tôle n'était pas rouillée uniformément. Les fragments du corps cylinDécapage des tôles. drique ne présentent plus trace de dépôt et sont absolument décapés ; il en est de même des tubes. Ce fait peut
s'expliquer par les ébranlements violents et le lavage à haute pression consécutifs de l'explosion; le tartre, en effet,
n'est pas bien adhérent, et le jet sous pression de quatre atmosphères de la pompe Faivre le détache facilement. Ce décapage a donc été la conséquence et non l'une des causes de l'explosion; des plaques étaient encore restées
SUR LA LIGNE D'ALGER A ORAN.
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entre les fermes du ciel du foyer, et c'est un argumnt l'appui de cette conclusion. En résumé, l'existence d'un sillon assez profond sur le côté gauche de la demi-virole inférieure du deuxième anneau, combinée avec un léger excès de pression, parait avoir été la cause déterminante de l'explosion. En effet, la formule Pd el', pour une pression de 8 kilogram-
mes par centimètre carré, un diamètre de l'n,234 et une épaisseur de 5 millimètres, démontre que la tôle le long du sillon susdit travaillait à 9',872 par millimètre carré, chiffre excessif, surtout pour un métal détérioré par un long service. L'excès de pression, quoique faible,. n'a pas agi seulement au moment de l'accident, mais aussi au préalable, en fatiguant les tôles par une tension anormale. Une fois l'équilibre rompu, la qualité aigre de la tôle a contribué à imprimer à l'explosion le caractère d'une extrême violence, en se brisant sous les chocs et produisant un grand nombre de fragments dont quelques-uns ont pu être ainsi projetés à une grande distance. § III. - EFFETS DYNAMIQUES DE L'EXPLOSION.
L'explosion s'est composée d'une série d'effets dynamiques qui se sont succédé dans une fraction de temps finie, quoique extrêmement courte, et qu'il importe d'analyser eu égard à la forme des débris de la chaudière et aux avaries des pièces du mécanisme. Les principaux fragments du corps cylindrique sont représentés en détail (Pl. V, fig. 4 à 11). Les plus remarquables sont.fes morceaux les 1,2,3 et 4. Le fragment n° 1 qui ne mesure pas moins de 41'1,5 de superficie, s'est développé dans le sens normal aux génératrices, et sa section trans-
versale suivant AB est presque rectiligne ; il s'est, au