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RECHERCHES EXPÉRIMENTALES ET THÉORMUES
ration dans le nombre des molécules, le volume des cons mis en présence... C'est H. Sainte-Claire DeVillerv) qui devina le premier Embrasfa généralité-Univer-Selle' de cet ordre de faits.
sant d'un coup d'oeil de génie tant ses observations personnelles que celles des savants qui l'avaient précédé, il affirma que les phénomènes d'équilibres, loin d'être l'exception, étaient la règle ; que tous les corps,
même les plus stables, comme l'eau, l'acide carbonique, pouvaient , dans des conditions convenables de pression de température, éprouver une décomposition limitée', une dissociation Cl, pour employer le mot nouveau qu'il créa afin d'exprimer une idée entièrement nouvelle dans la science. Non seulement il indiqua l'existence de qui devaient ces phénomènes, mais il donna lés principes déterminer les lois qui y président. guider pour arriver à phénomènes qu'ils présentent avec les Il indiqua l'analogie physiques de vaporisation, de fusion, ou, pour parler plus exactement, il montra l'inanité de la distinction entre les admise phénomènes physiques et chimiques ; de l'identité entre ces deux ordres de phénomènes il conclut à l'identité des lois qui les régissent et fut amené ainsi à prévoir l'existence des tensions fixes de dissociation, par analogie avec celle des tensions fixes de vaporisation. Tous les travaux faits dans cette voie sous l'impulsion de H. Sainte-Claire Deville ont démontré surabondamment la généralité de ces réactions limitées ; l'affirmation de qui semble quelque peu hardie
II. Sainte-Claire Deville,
(") 11. Sainte-Claire, Deville, Leçons sur loi dissocialion,
1864.
("") L'habitude a prévalu aujourd'hui de restreindre la signifiapplication do mot dissociation, que H. Sainte-Claire De:ville l'emploie les réactions limitées; on quait indifféremment à toutes que seulement dans les cas des décompositions simples, tellescomde chaux. Pour les réactions celle de l'eau, du carbonate la réaction plexes, substituiion, double décomposition, telles que chimique. dé l'eau sur le fer, on se sert du terme général équilibre
SUR LES ÉQUILIBRES CHIMIQUES,
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quand on la rapproche des faits sur lesquels elle s'appuyait au début, est aujourd'hui au-dessus de toute contestation. Qu'il me suffise de rappeler les expériences de M. Debray_(*) sur la dissociation du carbonate de chaux, des-ex-y-des d'iridium et de cuivre, sur l'efflorescence des sels; de M. Isambet(**) sur les chlorures ammoniacaux; de MM. Tr-onst et Hautefeuille (') sur le paracyanogène, l'acide cyanique, l'hydrure de palladium ; de M. Lemoine (****) sur le phosphore, l'acide iodhydrique.
Mais l'étude expérimentale des lois qui régissent ces phénomènes n'a pas suivi la même marche progressive. Donnant à la loi des tensions fixes de dissociation une généralité qu'elle ne comportait pas, on s'est trop efforcé de faire rentrer tous les résultats des expériences sous une formule unique, négligeant ainsi l'idée profonde de H. Sainte-Claire Deville sur l'identité des phénomènes
physiques et chimiques. En réalité la loi des tensions fixes de dissociation ne s'applique qu'à des cas exceptionnels, comme je le montrerai plus loin.
Dans ce travail, j'ai pris pour guide l'idée qui avait conduit H. Sainte-Claire Deville à la découverte des phénomènes de dissociation, en cherchant à la généraliser
plus encore. J'ai admis, a priori, l'identité des lois de l'équilibre non seulement dans les phénomènes physiques
et chimiques, mais encore dans les phénomènes mécaniques; ce rapprochement jette un jour nouveau sur les lois générales de la chimie. Le point de vue auquel je me propose d'étudier ici les (") Debray, C. r., 1867, t. LXIV, p. 603; 1868; t. LXVI, p. 1.94m. 1878, t. LXXXVI, p. 441.
(**) Isambert, C. r., 1878, t. LXXXV, p. 481. (***) Troost et Hantefeuille, Ann. de phys, et de chimie, 1874, t. XXXII. C. r., 1867, t. LXIV, p. 608. "":;). xLxemnoipne,12 ..-491.1n. de phys. et de chimie, 1877, t. XII, p. 1454 187(4