Annales des Mines (1888, série 8, volume 13) [Image 151]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

SUR LES ÉQUILIBRES CHIMIQUES.

260 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES ET THÉORIQUES

qui, rapprochée de l'équation de déformation nulle

261

cide iodhydrique de M. Lemoine. On constate que dans

ce cas l'état d'équilibre du système est sensiblement

donne

dP

dC

LdT = o.

lais cette équation n'est pas immédiatement intégrable

indépendant de la pression, et que l'influence de l'action

de masse, des proportions des corps en présence peut être représentée par une formule telle que

parce que i est fonction de T, et L fonction de C. Les expériences de Favre ont montré que la chaleur dégagée. par la condensation d'un même poids de gaz décroît très

rapidement à mesure que la quantité du gaz déjà condensé augmente. Il en résulte que la valeur de i doit varier rapidement avec la température ; j'ai reconnu, en effet, en faisant le calcul de i, d'après les expériences de M. Joulin sur la condensation de CO' par le charbon, les variations suivantes Condensation de CO2. Température.

Valeur de

00

2

52 '100

'

(HO) P i (H)

constante

dans l'action de la vapeur d'eau sur le fer, p(I)>< pi(H)

= constante

dans la dissociation de l'acide iodhydrique. Parmi les réactions accompagnées de changement de volume, on peut citer les recherches très importantes de

M. Isambert sur la dissociation des sels ammoniacaux. L'équation d'équilibre isotherme serait : constante,

p" p'"'

1,6

n et n' nombres proportionnels aux volumes d'ammoniaque et d'acide se combinant pour former le sel consi-

1

déré.

Il faudrait donc, pour rendre l'intégration possible,

exprimer i et L en fonctions de C et T. On ne possède pas les données expérimentales pour faire ce

Si l'on voulait généraliser les conséquences déduites de ces expériences encore trop peu nombreuses, on serait conduit à une formule générale P0.7)/"! -= constante, p

calcul.

Systèmes gazeux homogènes.

Ce cas, qui est un des plus intéressants par le nombre des applications dont il est susceptible, est aussi un des moins bien

connus. Les expériences sur les systèmes homogènes étant généralement très difficiles, on n'a guère d'expériences un peu complètes que sur les systèmes dont la réaction d'équilibre n'est accompagnée que d'un changement de volume sinon nul, au moins très faible ; je citerai les expériences sur l'oxydation du fer par la vapeur d'eau de H. Sainte-Claire Deville, et sur la dissociation de l'a-

OU

dP

,

dp'

dp, Pi

dans laquelle p, p'... seraient la pression des corps gazeux correspondant à l'un des états du système, p" la pression du corps appartenant à l'état opposé, et n, n" des nombres proportionnels aux volumes de ces corps entrant simultanément en réaction, nombres que l'on peut prendre égaux aux coefficients de l'équation chimique de la réaction

nA+

7il

B

n"C,