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INFLUENCE DES MOUVEMENTS DU SOL
SUR LES DÉGAGEMENTS DE GRISOU.
gime d'équilibre stable d'écoulement pour une pression. extérieure déterminée, et une variation barométrique, même légère, doit avoir pour résultat de rompre cet équilibre. Cette rupture d'équilibre peut-elle causer une augmentation appréciable dans le dégagement du grisou, ou
barométrique sur les dégagements de grisou est assez généralement admise depuis déjà fort longtemps. La Commission française du grisou, dont un des membres, M. Le Cha-
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bien, au contraire, cet accroissement n'est-il qu'une fraction négligeable de la quantité qui se dégage sous une pression atmosphérique moyenne ? C'est là un problème dont les inconnues sont, je crois, trop nombreuses pour qu'on puisse le résoudre à priori avec les données
actuelles de la physique, et dont il est plus simple de demander la solution à l'expérience directe. En même temps que le grisou se dégage des fronts de..
taille et est expulsé hors de la mine par la ventilation,, les terrains encaissant les vieux travaux peuvent en donner également, par suite des failles ou simplement de leur porosité qui les mettent en relation avec des couches grisouteuses, et ce gaz se répand dans les remblais, d'où l'aérage ne le balaye qu'imparfaitement. Il n'est pas douteux que dans le cas de couches puissantes, incomplètement remblayées, ou dont le remblai ne se tasse pas ra-
pidement, à cause de la solidité des épontes, les vides, pouvant renfermer du grisou, atteignent plusieurs mil-
liers de mètres cubes et une dépression brusque de 20 millimètres de mercure en vingt-quatre heures par exemple, qui dilaterait le volume des gaz contenus dans le
remblai de 1 millième à peu près par heure, peut introduire dans l'atmosphère de la mine une assez grande quantité de grisou ou d'air très chargé de gaz, qui se ré-, pand dans des galeries secondaires, souvent aérées par diffusion seulement, et crée alors une cause sérieuse de dangers. C'est surtout dans ce dernier ordre d'idées qu'ont été conçues jusqu'à présent les expériences entreprises dans les houillères grisouteuses où l'influence de la pression
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telier, a présenté dans un remarquable mémoire l'étude critique des expériences faites en Angleterre par M. Galloway, de 1868 à 1873, est arrivé à cette conclusion que l'influence des variations de la pression atmosphérique sur les dégagements de grisou est tout au moins douteuse, et que, même dans le' cas où elle se ferait un peu sentir, elle ne pourrait, selon toute apparence, agir sur les conditions de sécurité relative de la mine (*) Je crois devoir faire observer à cet égard que l'analyse très rigoureuse de M. Le Chatelier s'applique à des expériences n'ayant aucun caractère scientifique. M. Galloway s'est en effet contenté de noter les apparitions de grisou dans les mines du district houiller de Glasgow. Or l'apparition du grisou, surtout dans des mines aérées naturellement, comme celles qui ont servi aux études de M. Galloway, correspond à quelque chose de fort vague ; de ce qu'une quantité insolite de grisou est observée en un point d'un quartier de mine plus ou moins parfaite-
ment aéré, il ne s'ensuit pas que la quantité totale de grisou qui se dégage dans ce quartier augmente. J'ai constaté maintes fois dans des fosses grisouteuses des apparitions anormales de grisou en un point où l'air arrivait plus difficilement que d'habitude pour une raison
quelconque, sans que pour cela le régime général du quartier fût plus grisouteux.
Pour être comparables entre elles, les expériences doivent être faites au même point du retour d'air général d'une même couche, avec un indicateur de grisou assez sensible pour apprécier les variations de la teneur en gaz (*) De l'influence des changements de pression atmosphérique sur le dégagement du grisou, par M. H. Le Chatelier.