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INFLUENCE DES MOUVEMENTS DU SOL
de 1 à 2 mètres de longueur se traduit par des oscillations de plusieurs degrés. Les ondulations microsismiques au contraire ne donnent aux mêmes pendules que des oscillations d'une amplitude de quelques secondes, appréciables seulement au microscope ; leur effet sur les
édifices est insensible, et, dans le sol, elles ne doivent produire que des fissures nombreuses, il est vrai, mais tout à fait imperceptibles à l'oeil nu. L'existence de ces ondulations continuelles a été démontrée, en Italie, par les professeurs Bertelli et de Rossi, et par un grand nombre de météorologistes ; en Angleterre, par MM. Darwin;
en France, par M. d'Abbadie dans les Pyrénées, par M. Bouquet de la Grye à Paris, dans la région du Nord, par nos observations ; enfin, au Japon, par de nombreux sismologues.
Beaucoup d'hypothèses ont été formulées pour expliquer ces deux mouvements de l'écorce terrestre : celle qui nous paraît la plus probable est l'explication tirée de l'existence d'un noyau fluide central, généralement admise par les géologues français, et qui a l'avantage de rendre compte à la fois des tremblements de terre et des ondulations micro sismiques. En admettant avec Laplace, Elle de Beaumont et Chancourtois que la terre se compose d'un noyau en état de fluidité ignée recouvert par une écorce solide d'une faible épaisseur relative, ce noyau se contractant peu à peu par refroidissement, l'écorce pour y rester appliquée doit perdre de son étendue, ce qui ne peut se faire que si elle se fractionne en compartiments séparés par des rides ou par des fractures avec
plissements. Les tremblements de terre sont alors la conséquence naturelle du jeu des compartiments placés dans un état continuel de tension compressive, par suite du retrait du noyau sur lequel ils reposent. Cette tension
doit nécessairement se résoudre de temps à autre par des crises de tassement ou de froissement particulière-
SUR LES DÉGAGEMENTS DE GRISOU.
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ment manifestées le long des rides et des fractures qui sont représentées sur le sol par les chaînes de montagnes, et de préférence dans les régions où l'écorce terrestre a une moindre épaisseur, c'est-à-dire au voisinage
des mers profondes. Quant aux ondulations microsismiques, elles doivent être le résultat des marées intérieures auxquelles est nécessairement soumis le noyau fluide interne, obéissant à l'attraction luni-solaire, et qui doit périodiquement en chaque point de la terre exercer une certaine pression
contre l'écorce terrestre, surtout lorsque l'intensité de l'attraction luni-solaire passe par un maximum, c'est-àdire aux pleines et aux nouvelles lunes. Les ondulations microsismiques sont donc distinctes comme origine des secousses ou trépidations, qui résultent du refroidissement du noyau interne, tandis que les premières sont la conséquence des marées auxquelles cette masse fluide est soumise. Mais il est facile de comprendre que les secousses peuvent être, dans certains cas, facilitées ou même provoquées par la recrudescence d'activité des ondulations microsismiques qui donnent l'impulsion nécessaire pour rompre définitivement l'équilibre instable des compartiments de l'écorce terrestre en état de tension compressive, et l'on s'explique ainsi pourquoi les tremblements de terre les plus violents se produisent ou atteignent souvent leur maximum. d'intensité à l'époque des pleines ou des nouvelles lunes (*). Or, comme nous l'avons exposé plus haut, le grisou paraît être répandu dans la houille sous deux états différents : ou bien imprégnant les couches de houille ou les (*) Tel est le cas des derniers tremblements de terre
du 27 au 31 août 1886, aux États-Unis (N. L. le 29); survenus le 10 janvier 1887, en Algérie (P. L. le 9, à 10h42 soir); le 23 février, matin, dans le midi de la France (N. L. le 22, à 9h50 soir), et le 29 no-
vembre, à 1h30, dans la province d'Oran (P. L. le 30, à 3h29 soir).