Annales des Mines (1888, série 8, volume 13) [Image 235]

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INFLUENCE DES MOUVEMENTS DU SOL.

SOURCES MINÉRALES DE BOURBONL'ARCIIAMBAULT. 429

Écoles de Saint-Étienne et d'Alois, et au puits de la Molafolie des mines de Roche-la-Molière et Firminy, des ob-

MÉMOIRE

servations semblables à celles de Douai et de la fosse d'Hérin. Nous avons pu montrer ainsi aux ingénieurs des bassins de Saint-Étienne et d'Alois tout le parti que l'on peut tirer de la lampe Pieler comme grisoumètre à la fois simple et précis. Déjà, dans le bassin du Nord et du Pasde-Calais, toutes les fosses grisouteuses en sont munies depuis quelques mois ; des observations journalières sont

SOURCES MINÉRALES DE BOURBON-L'ARCHAMBAULT Par M. DE LAUNAY, ingénieur des mines.

faites dans les principaux retours d'air grisouteux, et consignées dans un registre spécial d'aérage (*). Nous serons donc en mesure, dans quelque temps, de poursuivre nos études sur une masse considérable d'observations semblables à celles dont nous venons d'indi-

quer les résultats, et il nous sera possible de contrôler ainsi le degré de certitude des conclusions que nous avons tirées d'une première année d'expériences (**). (*) Un arrêté préfectoral, en date du 18 août 1887, a rendu obligatoires, dans les mines du Pas-de-Calais, les jaugeages ané-

mométriques mensuels dans les quartiers grisouteux, des dosages journaliers de grisou avec la lampe Pieler au moins dans les principaux retours d'air, enfin la tenue d'un registre spécial où sont consignées ces observations.

() Les derniers « Proceedings of the North of England InsMute of mining and mechanical Engin eers » (vol. XXXVII, 1888)

contiennent un premier rapport du Comité chargé « De l'étude des tremblements de terre dans le but de déterminer leur connexion (si elle existe) avec les dégagements de gaz dans les mines ». Le comité a choisi pour ses études sismiques l'appareil du professeur Ewing, de Tokio (lourd pendule avec levier amplificateur, et enregistement électrique comme dans le protosismographe de Rossi); il n'est pas encore fixé sur le mode de dosage du grisou. L'appareil Ewing installé aux mines de Marsden a fonctionné du 1" octobre 1886 au 1" mai 1887; les mesures de grisou n'ont pas encore commencé, mais à la suite de forts mouvements sismiques survenus du 6 au 8 décembre 1886, on a noté d'importants dégagements de grisou : il y a là une coïncidence frappante avec nos propres observations.

Historique.

Gisement. Propriétés. de captage.

Travaux

Nous nous proposons, dans ce mémoire, d'étudier spécialement la source thermale de Bourbon-l'Archambault. Ce travail comprendra quatre parties : historique, gisement, propriétés, travaux de captage. En terminant, nous dirons quelques mots de trois autres sources situées dans le voisinage : celles de Jonas, de Saint-Pardoux et de

la Trollière, qui n'ont qu'une importance des plus restreintes.

I.

HISTORIQUE.

La petite ville de Bourbon-l'Archambault, située au nord du département de l'Allier, à 20 kilomètres à l'ouest de Moulins, renferme une source thermale dont la réputation remonte à l'époque gallo-romaine. Dès le premier siècle de l'ère chrétienne, nous trouvons ces eaux (Aqux Borvonis) mentionnées par Vitruve, qui cite la piscine de Bourbon comme la plus vaste connue_ On croit, du reste, en avoir retrouvé l'emplacement dans une réparation faite à l'hôtel Montespan, il y a une dou-