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MÉMOIRE SUR LES SOURCES MINÉRALES
DE BOURBON-L'ARCHAMBAULT.
maison d'école, et enfin sur le bord de l'étang, les mêmes phénomènes de granulitisation se reproduisent d'une manière constante.
Nous nous bornerons ici à décrire ceux qu'on rencontre autour de la source.
Parfois, sur le bord de l'étang, cette granulite est accompagnée de quelques veines de quartz. On peut reconnaître au microscope, sur des échantillons venant de cette région, les minéraux qui accompagnent fréquemment le contact de la granulite avec le gneiss : cordiérite et sillimanite (*). Partout la roche, avec son aspect complexe, est bien
celle que le service de la Carte géologique de France appelle gneiss granulitique (y'), c'est-à-dire un gneiss injecté d'innombrables filons de granulite et qui peut arriver à prendre par là l'aspect d'une roche spéciale, comme le gneiss rouge de Saxe et du Morvan.
Granulite. La granulite se présente presque partout en veines minces injectées dans le gneiss ; on peut toute-
fois rencontrer en quelques points les filons plus puissants et à peu près normaux dont ces veines ne sont que les ramifications. L'un de ces filons, situé un peu au sud -de la croix de Villefranche, contient un peu de grenat grossulaire ; en face de la tour nord-est du château, on rencontre quelques cristaux de tourmaline noire.
D. Filons et fractures. Le gneiss et l'arkose de Bourbon sont traversés par un très grand nombre de filons dont la direction moyenne est nord-ouest (voir Pl. VIII, fig. 4).
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A la carrière de Sept-Fonds, où ils sont faciles à étudier, les matières filoniennes se sont généralement in-
jectées dans les fissures de la roche, qui ont là deux directions principales : l'une nord-nord-est, l'autre perpendiculaire. Ces filons n'ont pour la plupart que quelques centimètres d'épaisseur et sont remplis simplement de quartz hyalin en cristaux implantés normalement aux parois des fentes, mais on en voit deux qui ont de 0m,30 a 050 d'épaisseur et dont le remplissage est formé de quartz, de barytine et de fluorine. Le quartz est incolore, transparent et nettement cristallisé, en prismes pyramidés; il forme quelquefois dans des géodes de grands cristaux dont les faces ont jusqu'à deux centimètres de côté.
La barytine est en lamelles à éclat nacré, blanches ou légèrement rosées, souvent translucides. La fluorine est translucide, incolore ou verdâtre ; elle remplit au milieu du quartz des cavités polyédriques aux parois desquelles elle n'adhère pas. Il est visible que ses cristaux sont antérieurs à ceux du quartz, qui sont venus s'implanter perpendiculairement sur les faces planes. Dans les géodes, les faces des cristaux de quartz et des tables de barytine sont souvent recouvertes d'un mince enduit d'hématite rouge ou d'oxyde de manganèse. Quelquefois la barytine est remplacée par de la stron-
tiane sulfatée rose, dont les lamelles s'assemblent de manière à constituer de gros rognons superposés aux
Nous avons dit, dans les considérations générales, comment ces filons se rattachaient pour nous à un important système de fractures provoquées par le plisse-
cristaux de quartz. Les filons de fluorine et de barytine, presque tous très
ment primitif des gneiss et des micaschistes.
peut suivre à la source thermale, derrière l'hôtel Montespan, et surtout sur le chemin du haut du parc qui longe les bassins réfrigérants.
() Voir Bulletin de la Société géologique, 8 novembre 1886,
minces, forment une traînée à travers le gneiss qu'on