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du précieux métal on découvrit souvent de la houille. Cette découverte était d'autant plus utile que le bois de chauffage se fait rare dans le pays; on put ainsi alimenter les nombreuses machines qui ne tardèrent pas à être établies pour le bocardage des minerais aurifères. Toute la partie du Transvaal, de Prétoria au Vaal, qui renferme la région aurifère de Witwatersrand et de Heidelberg, semble être particulièrement riche en houille. L'étude géologique n'en a pas encore été faite; jusqu'à présent, on n'a exploité que des affleurements. Ces couches de charbon du Transvaal affleurent parfois à des altitudes de 1.500 à 9.000 mètres, sans doute par suite des soulèvements qui les ont détachées de la masse principale en les disloquant; on a, d'ailleurs, une autre preuve de ces soulèvements dans ce fait que les couches de grès, de schistes, de conglomérats qui les accompagnent, atteignent des inclinaisons de 40° à 60°.
Quoiqu'il en soit, de nombreux dépôts de combustible ont été constatés le long du Vaal, du Wilge River, du Klip River, du Ilex River, du Steenkool River, tous au nord du Vaal ; sur le territoire de plusieurs fermes, aux environs de Johannesburg; dans le district de Wakkerstroom sur le Pongola River, près d'Utrecht, et, au nord, jusqu'à Lake Chrissie, c'est-à-dire sur une étendue de plus de 300 kilomètres. La houille se présente en couches d'une épaisseur variant de 60 centimètres à 10 mètres, autant qu'on peut en juger d'après les sections opérées par les cours d'eau qui les traversent. La qualité semble être excellente, du moins po un' usage des machines.
Voici, d'après une analyse, quelle est la composition de la
houille trouvée près de Witwatersrand Eau Coke un peu sablonneux. Matières volatiles Cendres
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Pris à la mine, le charbon se vend de 20 à 30 francs tonne. Les frais de transport jusqu'au lieu de consommation en doublent à peu près la valeur. H est livré couramment à Johannesburg, le centre des exploitations aurifères, à raison de 75 francs la tonne. Sans parler des nowlyeux syndicats qui se sont formés, trois
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compagnies s'occupent actuellement de l'extraction de la houille au Transvaal ou sur ses frontières méridionales; ce sont : la Vaaldrifl coal mining Company, la London and South, African coal 999ining Company et la Première coal mining Company. Cette dernière a été constituée, le 31 décembre dernier, au capital de 375.000 francs, divisé en 15.000 actions de 25 francs. Elle a élé fondée dans le but : 10 de reprendre et d'exploiter la ferme de IIolsprint, d'une étendue de 2.400 hectares, contenant des gisements de charbon; 2° de reprendre le bail et d'exploiter une portion de la ferme de Straffontein, connue sous le nom de houillère de Venter, occupant 30 hectares et située sur le Wilge River, dans le district de Middelburg; 3° d'installer des machines d'extraction et d'écouler un stock de 800 tonnes de charbon qui ont été extraites de la mine Venter. D'après un prospectus de cette Compagnie, les frais d'extrac-
tion ne dépasseraient pas 6,25 par tonne et on pourrait vendre le charbon à la mine de 12,50 à 18f,75.
Ces calculs sont sans doute quelque peu optimistes, car on n'exploite pour le moment que les couches superficielles; mais, lorsqu'il faudra foncer des puits, creuser des galeries, épuiser les eaux d'infiltration, assurer la ventilation, les frais augmente-
ront dans de fortes proportions. D'autre part, on n'a pas tenu compte des frais de boisage des galeries, frais qui sont sérieux dans un pays où le bois de charpente est tellement rare, et par suite si coûteux, qu'il est plus avantageux de le faire venir d'Amérique ou d'Europe. La couche de la mine Venter a environ 7r°,30 d'épaisseur, et on évalue à 600.000 tonnes la quantité de houille qu'on pourra en extraire. (Extrait par M. TOQUÉ, ingénieur des mines, d'un Rapport
adressé à M. le Ministre des affaires étrangères par M. AUBERT, vice-consul de France à Prétoria).