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ET LES PÉTROLES DE SLOBODA (GALICIE).
NOTE SUR L'OZOKÉRITE DE BORYSLAW
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tions d'ozokérite de Boryslaw. Le prix de vente du produit extrait dépasse annuellement, sur place, 5 millions
dent à certains endroits le passage presque impossible. Les puits sont ordinairement carrés et leur section est
de francs. Et cependant quels moyens primitifs pou l'exploitation ! M. Heurteau, à la fin de son mémoire,
del mètre.
donne une courte description de Boryslaw; elle est en. core vraie à l'époque actuelle. Qu'on se figure, répartis sur une surface d'environ 90 à 100 hectares, 12.000 à 13.000 puits dont le dixième à peu près est en activité Leur distance varie de 3 à 8 mètres, et le champ d'exploitation de chacun d'eux est compris entre 9 et 60 mètres carrés. Souvent une parcelle de terrain, avec un seul puits, appartient à un propriétaire distinct, et il résulte de là une confusion abso-
lument indescriptible. Cet état de choses est dû à la législation minière en Autriche ; l'ozokérite, et d'ailleurs
aussi le pétrole, ne sont pas compris parmi les substances concessibles et appartiennent aux propriétaires de la surface. L'exploitation se fait par puits et galeries. Lorsque le puits rencontre une couche ou un filon d'ozokérite, on pousse une galerie en direction, et, si c'est possible, sous la propriété voisine ; on revient ensuite vers le puits en faisant l'abatage par la méthode des chambres. Tel est du moins le principe qui paraît présider à l'exploitation; mais, en fait, dès que la longueur de la galerie a atteint quelques mètres, on fait des trous à droite, à gauche, partout où se présente l'ozokérite, et on travaille ainsi jusqu'à ce que survienne un éboulement, qui le plus souvent ensevelit l'ouvrier. Pour les puits très rapprochés, on supprime même la galerie ; on se contente de piocher tout autour du puits.
Point de massifs de protection pour le puits, aussi celui-ci reste-t-il rarement vertical, et les poussées latérales y produisent souvent des flèches de plusieurs mitres. De plus, des rétrécissements dans la section ren-
L'extraction se fait par un treuil à bras Extraction. mû par un homme ou par une femme. Un seul seau en bois ou en tôle fait la navette entre le fond et la surface. Bien souvent il est accroché en route par un bois cassé ; il chavire et son contenu retombe sur l'ouvrier du fond. Dans les nouveaux puits, plus larges, on emploie deux seaux dont l'un monte, tandis que l'autre descend.
La plupart du temps, le treuil est installé dans un bâtiment en planches; mais il n'est pas rare aussi de rencontrer des puits sans aucun abri. Vient-on alors à abandonner l'un d'eux, le treuil est simplement enlevé, ainsi que l'espèce de garde-fou qui l'entoure, et il y a ainsi, dans Boryslaw, des milliers de puits à fleur de erre, qui rendent la circulation impossible dès qu'il fait un peu sombre. Le sort de l'astrologue de La Fontaine
menace là quiconque ne regarde pas toujours à ses pieds..
Pour la descente ou la montée des hommes et aussi des visiteurs, le même appareil d'extraction est utilisé. Un pied dans le seau, une main avec la lampe à la corde, et l'on descend ainsi en se dirigeant avec l'autre pied et
l'autre main. La descente dans un puits de 120 mètres nécessite environ quinze minutes. On a donc tout le temps de songer à la mortalité par accidents, dont la moyenne est de 2 p. 100 par an.
On conçoit que le morcellement de la proDéblais. priété minière entre 1.000 à 1.200 possesseurs amène les plus grandes difficultés pour le choix des haldes déblais. Le plus souvent on met les terres stériles dans des sacs, et des hommes ou des femmes les répandent ail as peuvent, entre les maisons, sur les terrains des