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COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES.
EMPLOI DES EXPLOSIFS EN PRÉSENCE DU GRISOU.
envoie un courant de vapeur dans l'éjecteur et on laisse fonctionner cet appareil pendant 7 à 8 minutes ; toutes les autres issues de la chaudière étant fermées, il se produit un courant d'air traversant la chaudière dans sa longueur et de haut en bas. Cette opération terminée, on ferme toutes les ouvertures et on introduit l'explosif à essayer. La cartouche fixée sur la baguette en sapin est munie d'une amorce allmnable à l'aide d'un courant électrique; les fils de cuivre de la baguette sont reliés à la fois à ceux de l'amorce et aux crochets des petites pièces en cuivre qui traversent les bouchons en gaïac de la plaque de fermeture ; il suffit donc, pour obtenir la détonation
de l'explosif, de fixer les fils de la pile aux extrémités des tiges en cuivre qui émergent au-dessus de la plaque et de fermer le circuit. Ce dispositif permet d'attacher à l'avance sur des ba-
guettes les explosifs à essayer: il ne reste plus
alors
qu'a, fixer la baguette entre les deux petites équerres, à l'aide de la vis de pression, et enrouler les fils sur les crochets. Cette opération, très facile, peut être réalisée
rapidement. La plaque de fermeture étant en place, la cartouche se trouve sur l'axe de la chaudière et dans le plan médian.
Les joints terminés, on fait fonctionner l'éjecteur et on suit l'ascension de la colonne d'eau dans le tube eu verre relié à la chaudière à l'aide d'un tuyau en caoutchouc. Le vide étant reconnu suffisant, on ferme le couvercle
de l'éjecteur, préalablement enduit de blanc de céruse, de manière à obtenir un joint hermétique et on s'assure, par l'invariabilité de la colonne d'eau, que la chaudière ne présente pas de fuite. Cette constatation faite, la chaudière est mise en communication avec le petit gazomètre et on ouvre, en rdille
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temps, les robinets placés aux deux extrémités de la chaudière pour laisser pénétrer le grisou ; on suit la marche descendante de la colonne d'eau, de manière à obtenir la proportion voulue d'air et de formène. Le grisou pénétrant dans l'air rzréfié avec une vitesse de plusieurs mètres à la seconde, il se produit un premier brassage, augmenté par la rentrée d'air que l'on fait ensuite par les mêmes points, après avoir fermé la communication avec le gazomètre. Cette rentrée d'air est obtenue en enlevant les robinets placés aux extrémités de la chaudière.
La pression barométrique étant rétablie dans l'intérieur de l'appareil, on ferme tous les robinets et on remplace la bride qui fixe l'éjecteur par une bride pleine. On peut alors exécuter un essai ; c'est à ce moment que l'on peut constater la composition du mélange gazeux, en prélevant des prises de gaz.
On attache les fils conducteurs aux petites tiges de la plaque d'introduction des pétards et on ferme le circuit. Lorsque l'explosif employé produit l'inflammation du
mélange gazeux, on en est averti par l'élévation de température des parois de la chaudière, ainsi que par la pression considérable que produit immédiatement l'inflammation du mélange d'air et de formène, et qui est suivie d'une dépression lorsque la vapeur d'eau est condensée.
On avait pensé à enregistrer les pressions au moyen d'un manomètre enregistreur, analogue à celui qui avait servi dans les expériences de MM. Milliard et Le Chatelier sur les mélanges gazeux explosifs ; mais les indi-
cations du manomètre étant inutiles et allongeant les expériences, on y a renoncé.