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COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES. DENSITÉ
de chargement à
Azotate cupro-ammonique pur et sec.
0,2
0,3
Azot. cupro-ammon. et azot. ammon.j (mélange à combustion complète).
0,2 0,3
20 azot. cupro-amm., 30 azot. amm.
0.2
0,3
PRESSION
observée
théorique
1 402 2.221
1.355(1
1.455 1.490 2.346 2.290
1.450
1.115 2.143
1.340
(*) On admet que la décomposition se fait en suivant la formule 3 Az2
2.210
2.400
2.260
61120 +
La combustion est toujours assez lente pour que les écrasements soient statiques. L'allumage a été fait par l'intermédiaire d'une amorce de I gramme de poudre extra-fine ; pour en tenir compte,
on a retranché des nombres observés 150 kilogr. pour A = 0,2 et 200 kilogr. pour à = 0,3.
CONCLUSIONS.
Les faits nouvaaux que l'on vient d'exposer confirmant
les conclusions du premier rapport, permettent de les préciser et de les compléter. On sait que la température normale d'inflammation des mélanges grisouteux est de0 degrés, mais qu'il est nécessaire que l'action de cette température soit prolongée pendant un temps assez notable pour que l'inflammation se produise. Les nouvelles expériences, d'accord avec les ancien -
EMPLOI DES EXPLOSIFS EN PRÉSENCE DU GRISOU. 361
nés, montrent que, grâce à ce retard à l'inflammation qui est caractéristique des mélanges grisouteux, grâce aussi au mélange presque instantané des gaz provenant de la détonation avec l'air ambiant et au refroidissement brusque qui en est la conséquence, les explosifs, dont la température de détonation est inférieure à 2.200 degrés environ, sont incapables d'enflammer les mélanges grisouteux, lorsqu'ils détonent dans les conditions normales de leur emploi, c'est-à-dire dans des trous convenablement bourrés. Le bourrage, fait avec soin, doit toujours. être rigoureusement prescrit comme une des conditions -
les plus essentielles de la sécurité.
Les garanties de sécurité vont en diminuant, toutes choseségales, à mesure que le bourrage devient plus imparfait. À la limite, et lorsque la cartouche détone sans enveloppe, a l'air libre, les conditions de sécurité peuvent plus être formulées avec la même netteté. La sécurité serait sans doute encore complètement assurée si l'explosif pouvait être constitué par une substance unique, dont la détonation développerait une température suffisamment basse et ne donnerait que des produits incombustibles. Malheureusement l'azotate d'ammoniaque est, jusqu'à présent, la seule substance connue qui réalise ces conditions, et l'aptitude à la détonation en parait insuffisante. On est donc forcé de recourir à des mélanges au moins binaires et qui, quelles que soient les précautions prises,
ne sont jamais absolument intimes. Or si l'une des substances mélangées est combustible, ou, en détonant isolément, est susceptible soit de développer une température supérieure à 2.200 degrés, soit de donner des produits gazeux combustibles, on peut toujours craindre qu'une parcelle de cette substance, placée à la surface
de la cartouche, vienne, au moment de la détonation,. allumer le gaz extérieur. Telle est sans doute la cause