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464 NOTE SUR L'EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR
NOTE
DANS UNE SUCRERIE, A AULNOIS (AISNE).
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la tôle; la rivure, faite à mi-longueur, laisse deux demirecouvrements de 45 millimètres. L'épaisseur de la partie cylindrique du tampon est de 45 millimètres et celle de la tôle de 11 millimètres.
Le groupe des 6 chaudières (Pl. XI, fig. et 2) est placé dans un local spécial. Le massif est enterré ; la chambre de chauffe forme un enfer de 5m,20 de large, 3',88 de hauteur jusqu'au niveau du sol extérieur ; il est recouvert en partie par une passerelle de 2 mètres de large, portée par des piliers en bois et régnant sur toute 1.
L'EXPLOSION
D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR
DANS UNE SUCRERIE, A AULNOIS (AISNE) Par M. H1RSCH, ingénieur en chef des ponts et chaussées.
Le 12 décembre 1887, un générateur de vapeur faisait explosion dans une sucrerie à Aulnois (Aisne); trois ouvriers étaient tués et un autre blessé. La chaudière dont il s'agit fait partie d'un groupe de six générateurs. Elle porte le numéro 5. Elle est cylindrique et à trois bouilleurs, dont un ordinaire dans le bas, et deux autres latéraux de forme tubulaire ; ces bouilleurs sont reliés au corps cylindrique par des communications rivées.
Cette chaudière a été construite en 1877, déclarée le 7 août 1885; date de la dernière épreuve décennale ler septembre 1885, visitée extérieurement par le service des mines le 27 août 1887; fait partie de l'Association de la Somme et départements voisins ; dernières visites de l'Association : intérieure, le 12 juillet 1887, extérieure, le 8 novembre 1887. Le bouilleur inférieur est fermé à l'avant par un tampon en fonte, portant un trou d'homme et sur lequel est rivé le bord de la tôle ; il pénètre de 9 centimètres dans
la longueur. La chaufferie ne communique avec le dehors que par un étroit escalier et par une échelle mobile.
L'explosion se produisit dans la nuit du 11 au 12 décembre, vers deux heures du matin. Elle s'annonça par une forte détonation. Immédiatement la chaufferie se remplit de vapeur et le sol se couvrit d'une couche de 0111,40 environ d'eau bouillante. Le maître chauffeur et les deux aides-chauffeurs furent grièvement brûlés ; ces deux derniers eurent encore la force de gagner l'escalier, dont ils étaient rapprochés ; le maître chauffeur, jeté au milieu des débris, ne put se dégager. Un surveillant de service, accouru au bruit de la détonation, se hâta de fermer la prise de vapeur et de retirer le maître-chauffeur; mais ce dernier mourut au bout d'une demi-heure ;
les deux chauffeurs survécurent, l'un sept heures et l'autre cinq jours. Un ouvrier, placé sur la passerelle, subit une incapacité de travail de vingt jours. L'alimen-
teur, qui se trouvait sur le massif, ne fut pas atteint. Les dégâts matériels sont de médiocre importance. Le tampon en fonte (fig. 3 *et 4) du bouilleur du bas
s'était détaché et avait été projeté. La ligne de rupture suit presque rigoureusement celle des rivets, sauf 5 rivets qui ont arraché un morceau de tôle. Sur la circonférence extérieure du bouchon, la cassure a 1'1,345 de développement et 0",660, sur la circonfé-