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ESSAIS PRATIQUES.
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EMPLOI DES EXPLOSIFS DANS LES MINES A GRISOU.
86 4' Explosif (azotate de cuivre 20, azotate d'ammoniaque 80).
une cartouche de 50 grammes ne détone pas sous l'explosion d'une capsule de 2 grammes de fulminate. Cet explosif ne détonant pas à l'air libre, on n'a pas continué
IV.
les expériences. Enfin, on a fait un paquet avec 2 cartouches de 100gr de l'explosif n' 1 3 id. 50 id. 2 id. 00 id.
Expériences sur des explosifs binaires provenant de la poudrerie de Sevran-Livry.
dont une amorcée. Total 400 grammes.
Les cartouches de l'explosif n° 1 sont seules parties; on a retrouvé les débris des autrescartouches projetés par l'explosion avec de la matière explosive intacte.
Dans toutes ces expériences, l'allumage a été effectué au moyen des amorces électriques Scola-Ruggieri, avec capsule au fulminate de 2 grammes et l'étincelle électrique produite par l'exploseur à coup de poing. Allumage.
Montceau-les-Mines, le 27 mars 1889. MA'FHET.
Extrait d'une lettre, accompagnant les rapports ci-joints, adressés par M. Mathet à M. Mallard, le 28 mars 1889.
En résumé, on peut conclure des essais de ces différentes poudres : I° que les n"' I. et 2 peuvent avantageusement remplacer la poudre comprimée au point de vue de l'arrachement
Le but qu'on se proposait était d'essayer ces explosifs au point de vue pratique; c'est pourquoi on a opéré absolument comme on l'avait fait pour les expériences du mois de décembre 1888.
C'est encore un travers-bancs de la Recherche sud du puits du Migny qui a servi à faire ces essais. Mais tandis qu'en décembre
1888, on avait affaire à des terrains tendres, découpés et, par suite, faciles à abattre, on se trouvait cette fois en présence d'un banc de poudingues régnant sur toute la hauteur du front de taille. On peut dire qu'au point de vue de rabatage, on était dans des conditions particulièrement défavorables et presque exceptionnelles (").
Le mélange de 20 p. 100 de dynamite et 80 p. 100 d'azotate d'ammoniaque est le seul explosif qui ait donné un résultat. Mais l'examen des tableaux résumés fait voir que l'effet utile
de ce mélange est à peine la moitié de celui de la dynamite
de la roche ou da charbon; mais qu'ils sont inférieurs à la
n° 1.
dynamite et à la gomme; 2° Que, dans les travaux, les fumées provenant de l'explosion
avec de l'argile.
sont plus désagréables que celles de la dynamite ou de la gomme; 3° Que les explosifs n° 3 et surtout n° 4 sont très réfractaires à l'explosion, même avec des charges de fulminate de 2 grammes
et au-dessus; que, pour ce fait, et à cause des inconvénients
qui en résulteraient dans leur emploi courant, et dont le moindre serait la perte des coups chargés et ratés, ils ne pourraient entrer dans la pratique des mines. Pour toutes ces poudres, il n'a pas été fait d'observation sur les flammes produites et, par conséquent, sur leur action dans un air chargé de grisou. Veuillez agréer, etc. MATHET.
MINES DE RONCHAMP.
Tous les coups de mine ont été bourrés très soigneusement Pour l'allumage, on s'est servi, comme on le fait habituellement, de la mèche de sûreté et des capsules dites extra-fortes de la Société générale de fabrication de la dynamite. Les ouvriers ont trouvé les fumées de ces explosifs très fatigantes à respirer; en particulier, celles des mélanges _d'azotate cuproammonique et d'azotate. Ronchamp, le 30 mars 1889. T. GP,UNER.
(*) II n'y a pas, en effet, à Ronchamp, de rocher plus difficile à abattre; les grès de transition sont certainement encore plus durs à percer, mais les coups do mine y travaillent mieux.