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ESSAIS PRATIQUES.
EMPLOI DES EXPLOSIFS DANS LES MINES A GRISOU.
Connaissant ces chiffres, 'et sachant que 11 [kilogramme d'azotate [d'ammoniaque, en se décomposant, dégage 380 calories, il était facile de calculer h température de détonation de ces mélanges oie il y a un excès d'oxygène,
Anzin, 5 octobre 1889.
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A Liévin, on ne se sert de la dynamite-gomme que clans les bowettes et seulement pour les mines de déchaussement qui ont
à produire un grand travail. Pour les mines dites d'abatage, dans les bowettes et surtout pour les mines en dehors des travers.
bancs, on se sert des différentes dynamites à l'ammoniaque de Pauline.
MINES DE LIÉVIN.
Note sur les explosifs en usage à Liévin. Les explosifs en usage à Liévin sont La dynamite-gomme; La dynamite à l'ammoniaque de Paulille;
La grisoutine A de Paulille; correspondant, d'après les fabricants, à la dynamite à l'ammoniaque que recommande la Commission des sut. stances explosives. Id.
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id
La dynamite-gomme est très appréciée à cause de la puissance de son action. Mais dès 1887, alors qu'on faisait à Liévin des expériences sur l'action des explosifs en présence des poussières seules, on avait reconnu que la dynamite-gomme peul, quand elle est placée sans bourrage au fond d'un trou de mine, donner de grandes inflammations de poussières, tout commit poudre noire. Mais, si la poudre noire fortement bourrée donne encore de grandes inflammations de poussières, la dynamite-gomme, avec
un bourrage même léger, n'enflamme plus les poussières; de très nombreuses expériences ont établi ce point. D'un autre côté, 170 grammes de dynamite-gomme placés an
fond d'un trou de mine et surmontés d'une bourre d'argil mouillée, détonant dans un mélange d'air et de 14 p. 400 de gal d'éclairage, n'ont pas allumé ce mélange (deux essais faits à Lie.
vin). Il n'a malheureusement pas été possible de continuer opérer sur d'aussi fortes charges ; le bloc d'acier a été brisé après le troisième essai. En présence de ces résultats, nous pensons que la dynamite'
gomme, avec un bourrage soigné, n'est pas aussi dangereuse que pourraient le faire croire les essais faits sur cet explosif sans bourrage.
Nous estimons que la suppression de la dynamite-gomme et son remplacement par des explosifs plus faibles entraînerait une augmentation notable dans le prix des travers-bancs, et une diminution dans la rapidité d'avancement. C'est pour cela et parce que nous sommes persuadé qu'un bourrage bien soigné atténue beaucoup le danger, qu'il est à désirer que cet explosif soit conservé, ou remplacé par un explosif équivalent en force, au moins pour les bowettes.
Voici les résultats qu'on a obtenus avec les diverses dynamites à l'ammoniaque de Paulille, en plaçant la charge sans bourrage
dans un trou de mine et la faisant détoner dans un mélange d'air et de gaz d'éclairage. Quantités en grammes
Dynamite à l'ammoniaque.
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Grisoutine A. Id. B
80 pas d'explosion à 10 0/0; explosion à12, 65
explosion à 10 et à 12 0/0. id.
explosion à 12 et à 14 0/0.
Les trois explosifs sont donc capables d'enflammer les mélanges gazeux.
Les deux derniers sont un peu plus sûrs que la dynamite à l'ammoniaque. La série d'expériences exécutée avec le bourrage à l'eau n'a jamais donné d'explosion. La grisoutine A (160 grammes), essayée avec une bourre d'ar-
gile mouillée, n'a pu enflammer des mélanges à 12, 14 et 16 p. 100 de gaz. Les essais renouvelés en mettant des poussières en suspension dans l'air n'ont pas donné d'explosion. La grisoutine A et la grisoutine B ont été essayées ensuite avec la bourre de sûreté Chalon (matière spongieuse contenant 99,5 P. 100 d'eau). En plaçant celle-ci simplement sur la charge, sans même la compléter par un bourrage d'argile qui est recommandé par la pratique, on n'a pu enflammer les mélanges les plus dangereux. (On a opéré sur 80 et 160 grammes.) Ces grisoutines de Paulille, qui sont capables d'enflammer les mélanges à 12 p. 100 de gaz, quand elles détonent sans bourrage, présentent donc soit avec notre bourre mouillée, soit avec la cartouche Chalon, une grande sécurité. Tome XVI, 1889.
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