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282 LA GARANTIE D'INTÉRÊTS ET SON APPLICATION
A L'EXÉCUTION DES TRAVAUX PUBLICS.
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aux actionnaires, soit un stimulant suffisant à son zèle, qu'ont les contribuables à ne pas voir les compagnies Les efforts, souvent pénibles, faits dans ces dernières devenir insolvables. Certes, il importe par-dessus tout années pour réaliser des économies, montrent qu'on n'est done laisser porter atteinte ni à la sécurité publique, ni pas entré dans la période du découragement. Nous croyons aux intérêts commerciaux du pays. Mais, toutes les fois que le recrutement du haut personnel des compagnies que ces considérations majeures n'y mettent point obsdans les corps des ponts et chaussées et des mines n'est tacle, c'est servir le Trésor que de faciliter, ou même pas étranger à ce résultat. Il est fort utile, dans la situa. d'encourager les mesures propres à amener la diminution tion actuelle des rapports financiers entre l'État et les des frais d'exploitation et l'augmentation des recettes. concessionnaires des grands réseaux, d'avoir à la tete L'administration exerce à cet égard une action considédes divers services des compagnies des hommes qui ont rable, d'un côté, par son droit de réglementation et d'inpuisé au début de leur carrière, et qui puisent encore, jonction en matière d'exploitation technique, d'un autre dans leur titre de fonctionnaires publics, l'habitude de côté, par la nécessité de son homologation pour l'étaprendre en grande considération les finances de l'État; blissement des tarifs. Tant que la situation ne sera pas qui ne sont pas disposés, sans doute, à sacrifier les in- modifiée dans un sens favorable, elle ne doit pas oublier, térêts de leur compagnie à ceux du Trésor, mais pour dans l'exercice des pouvoirs qui lui appartiennent, que qui le désir de ne pas grever outre mesure le budget est les intérêts de l'État sont solidaires de ceux des compaencore un motif sérieux de faire de leur mieux, lorsque gnies et, peut-être même, plus réellement en cause que le dividende des actionnaires est à peu près hors de ces derniers, dans plusieurs cas. Le législateur lui-même pourrait utilement s'inspirer cause. Mais il ne faudrait pas que l'ardeur avec laquelle les de ces considérations. Parmi les questions dont les Chamcompagnies défendent aujourd'hui leur trafic fît perdre bres ont été saisies à diverses reprises dans ces derniers de vue le danger de voir régner un jour un esprit tout temps, il en est une qui se lie directement à notre sujet, différent. Il ne faut pas oublier que, pour quatre com. celle du rétablissement des droits de navigation (*). Toutes pagnies, toute diminution de recettes ou toute augmen- les compagnies y ont un intérêt sérieux, car elles sont tation de dépenses n'est pas seulement un accroissement toutes plus ou moins en concurrence avec les voies nades charges actuelles de la garantie, mais qu'elle peut vigables. Pour deux de celles qui sont compromises être aussi un acheminement vers une situation infiniment l'Est et l'Ouest, cette concurrence joue un rôle tout à dangereuse pour les finances publiques, à laquelle nous fait capital, et peut-être suffirait-il de ne plus la favoriser par les exemptions d'impôt dont jouit la navigation, ne sommes pas certains d'échapper. Il y a quelques années, en présence des brillantes pour assurer complètement la solvabilité de ces deux perspectives que donnait le développement du trafic, compagnies. La baisse des prix de transport par la l'unique préoccupation de l'administration et du contrôle Seine, en particulier, exerce sur les recettes de tous les devait être d'obtenir l'amélioration constante du service réseaux une influence très sensible ; car elle détourne public. Aujourd'hui, il est une autre considération qu'il (.*) Voir, à ce sujet, la note ci-après, p. 1.04. ne faut jamais perdre de vue, c'est le très grand intérêt