Annales des Mines (1889, série 8, volume 16) [Image 259]

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L'INDUSTRIE DU CUIVRE

solidation. Ces orthophyres, parfois d'un blanc verdâtre, deviennent le plus souvent d'un vert sombre en se surchargeant de chlorite. En un point, au contact de l'amas

de pyrite, nous avons cru y remarquer des traces de dynarnométamorphisme ayant déterminé la formation de

traînées de séricite, phénomène peut-être en rapport avec l'ouverture du filon métallifère.

Roches basiques:

Les roches basiques peuvent se diviser en roches amphiboliques et roches pyroxéniques. 1° Les roches amphiboliques comprennent des diorites et des diorites micacées ; 2° les roches pyroxéniques des diabases et des porphyrites pyroxéniques. 1° Les diorites sont concentrées dans l'étage supérieur des gneiss où elles forment (comme dans notre Plateau Central français) des massifs allongés au milieu des schistes plus ou moins amphiboliques. Elles contiennent comme éléments essentiels de l'amphibole et de l'oligoclase avec de l'orthose ; du labrador ; rarement du quartz; très rarement du mica et du pyroxène ; comme éléments

accessoires de l'épidote, de l'apatite et de la pyrite de fer ; enfin de la chlorite secondaire. Certaines variétés se chargent assez de mica pour devenir des diorites micacées à rapprocher de certaines kersantites. Elles présentent à l'oeil nu l'apparence d'une pâte qui ne se résout qu'au microscope. 2° Les roches pyroxéniques recoupent tous les terrains anciens de la région, y compris le trias d'Ayamonte.

Les diabases sont d'aspect très variable depuis des roches compactes et quasi porphyriques jusqu'à d'autres franchement cristallines. Elles sont généralement d'un vert plus ou moins foncé. Au microscope elles présentent toujours une structure ophitique, souvent même microlithique et passent alors aux porphyrites pyroxéniques.

D'une manière générale, ces diabases apparaissent

DANS LA RÉGION D'HUELVA.

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dans la même région que les microgranulites. Mais on peut remarquer que les exemples de microgranulites recoupant le carbonifère sont tout au moins très rares, tandis que pour les diabases ils sont des plus nombreux. On peut citer particulièrement, comme riches en diabase, les environs d'Alosno et ceux de Zalamea où la calcite est assez abondante pour faire passer la roche à une spilite.

Ayamonte, sur le bord de la Guadiana, un filon de cette roche qui est là presque noire, cristalline, avec une structure ophitique bien caractérisée, traverse même le trias.

Nous avons recueilli à San-Domingos, sur la paroi Sud du filon un bon type de cette diabase ; c'est une roche verte formée d'une pâte ophitique d'oligoclase entourant de grands cristaux d'oligoclase et d'autres de pyroxène

généralement transformés en calcite. Les microlithes d'oligoclase y sont absolument enchevêtrés et tordus. Certains échantillons pris en ce point sont remarquables à l'oeil nu par de petits grains bruns saillants dissé-

minés dans la pâte. Au microscope, ces grains restent constamment éteints dans la lumière polarisée comme une matière argileuse et montrent seulement quelques irisations de calcite secondaire.

Les porphyrites pYroxéniques sont constam-

ment associées avec les diabases. Nous les avons rencontrées, en particulier, à Rio-Tinto, au Sud de la Mesa de

los Pinos et au Sud-Est du village, vers les bassins de cémentation de Nerva.

Elles se composent d'une pâte d'oligoclase non plus seulement ophitique, mais réellement microlithique, entourant de grands cristaux d'oligoclase, de mica noir et de pyroxène, souvent transformé en calcite, passant en certains points, au diallage. L'épidote y est fréquente.