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DANS LA. RÉGION D'HUELVA.
L'INDUSTRIE DU CUIVRE
minerai, n'ayant plus guère qu'une dizaine de mètres d'épaisseur, formant un filon vertical entre deux salbandes d'une roche blanche jaunie à la surface, qui paraît un produit de métamorphisme des schistes encaissants. 20 Éponte Sud. À l'Est, en D, l'amas de pyrite semble se fermer brusquement ; mais des recherches plus complètes ont permis de reconnaître qu'il se tranformait simplement en un filon très mince, ayant lui-même une série de renflements, .comme le montre une figure cijointe (voir Pl. X, fig. 7 à l'échelle du Sur cette éponte Sud, il existe, entre les schistes et le
gisement, une roche verte d'apparence éruptive, où le microscope permet de reconnaître une diabase ophitique, et qui souvent semble bréchiforme avec des noyaux vio-
lacés au milieu de la masse verte. Cette roche contient en un point H un grand nombre de fissures tapissées de cuivre natif avec des mouches du même métal. Elle présente également dans des fissures des parties violettes I, à petits grains saillants, probablement argileux. Tout le long du gisement son métamorphisme est com-
plet; elle forme alors une salbande blanche qui s'arrête à l'Ouest, en E, pour faire place aux schistes presque intacts arrivant jusqu'au contact. En résumé, le gisement semble résulter du remplissage
d'un bâillement des feuillets de schiste, bâillement accompagné pourtant de déchirure, puisqu'au Sud les feuillets sont nettement recoupés (*). La diabase est d'abord (") Il est possible qu'il faille voir, dans la cristallisation en masse et sans zones concentriques, de ces énormes gisements de pyrite, un cas assez particulier des formations filoniennes. Au lieu d'une circulation d'eaux thermales dans une fente relativement régu-
lière et de profondeur indéfinie, il y aurait eu là une évaporation, dans une sorte d'immense vasque limitée en tous sens, d'une liqueur chaude recevant par des griffons étroits des émanations sulfurées et tenant, par suite, en suspension des sulfures
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apparue; puis la fin de son éruption a été accompagnée de venues hydrothermales contenant du fer et du soufre en dissolution, qui ont exercé un métamorphisme au Sud sur la roche F, au Nord sur les schistes encaissants ; du quartz qui a précédé ce dernier phénomène a été brisé par la continuation du mouvement de plissement et a formé une brèche le long de l'éponte Nord (B), brèche recimentée par de la pyrite et traversée à son tour de nombreuses veines siliceuses.
Étudions maintenant l'amas métallifère lui-même. Cet amas est formé principalement de pyrite de fer comprenant en plus faibles proportions des sulfures de cuivre, de plomb, de zinc, etc. Il englobe des esquilles importantes de schistes restées au milieu de la venue hydrothermale. Dans sa partie centrale, ce schiste a conservé son apparence sans avoir été, ainsi qu'on aurait pu s'y attendre, blanchi par métamorphisme comme sur les épontes ; il renferme seulement de très nombreuses veines de quartz ; sur ses bords il a été absolument imprégné de pyrite et passe par des transitions insensibles à un minerai pur qui a gardé seulement, du schiste qu'il a pénétré intimement, une allure schisteuse.
Toute cette masse énorme est en somme dans toute son étendue très homogène et conserve constamment le même grain; on ne peut pas dire qu'il y ait une loi régulière d'enrichissement ou d'appauvrissement progressif soit du centre à la périphérie, soit même de la profondeur à la surface. Si l'on tenait à chercher une loi dans de fer et de cuivre précipités. Cela avec corrosion des parois et peut-être jusqu'à un certain point substitution progressive de la pyrite au schiste encaissant, par un phénomène dont nous décrirons un peu plus loin un cas de détail. Certains filons couches du Tyrol, à Mitterberg, à Kupferplatten, etc., présentent en petit des cas assez nets de cette imprégnation de schistes par de la pyrite cuprifère qui s'isole en lentilles. Tome XVI, 1889.
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