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DES LAMPES DE SÙRETÉ.
NOTE SUR DIVERS SYSTÈMES DE FERMETURE
lampe ; il le fait quelquefois pour se procurer du feu,
pour allumer sa pipe ou pour enflammer la mèche d'un coup de mine ; il y a lieu de remarquer qu'il pourrait arriver au même résultat en ayant des allumettes dans sa poche. S'il est muni d'une lampe sans verre, comme la lampe Davy, il est tenté d'enlever le tamis pour voir plus clair. Mais c'est surtout lorsque sa lampe s'éteint
qu'il cherche à éviter la perte de temps résultant de l'obligation d'aller au poste de rallumage souvent très éloigné ; il ouvre alors sa lampe et la rallume, soit it l'aide de la flamme de celle d'un de ses compagnons de travail, qu'il ouvre également, soit simplement avec des allumettes. L'importance de la question de fermeture des lampes est mise en évidence par l'augmentation énorme du nombre de rallumages qu'on observe toutes les fois qu'on installe un bon système de fermeture. Le nombre varie
naturellement beaucoup avec la plus ou moins grande facilité d'extinction de la lampe. On peut donner à cet égard les chiffres suivants observés dans diverses mines du bassin de Valenciennes (*) Nombre d'extinctions.
Lampe Davy Lampe Boty Lampe Marsaut Lampe Mueseler
10 à 20 p. 100. 20 à 30 p. 100. 30 à 40 p. 100. 50 à 60 p. too.
Avant que les lampes fussent efficacement fermées, le nombre des rallumages atteignait rarement une proportion de 3 à 4 p. 100. En présence de ces résultats, il est permis de dire que U') Ces chiffres n'ont rien d'absolu; ils sont susceptibles de varier avec l'habileté des ouvriers et la nature du gisement, les extinctions étant plus fréquentes dans les veines minces et fortement inclinées.
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la fermeture offre une importance au moins aussi grande que le type lui-même de la lampe. A quoi bon, en effet, se donner tant de peine pour éviter la propagation de la
flamme de l'intérieur à l'extérieur, si, chaque jour, un grand nombre de ces lampes sont ouvertes au fond, et deviennent ainsi presque aussi dangereuses que des lampes à feu nu?
Le but de cette note est de décrire, non pas tous les systèmes qu'ont pu imaginer les inventeurs, mais seulement ceux qui sont passés dans le domaine de la pratique courante, et spécialement ceux qui sont en usage aujourd'hui dans les mines françaises. Afin de laisser à ce travail un caractère exclusivement technique, nous étudierons surtout ces systèmes au point de vue de la sécurité qu'ils assurent et laisserons de côté la question du prix d'établissement et d'entretien. Les divers appareils de fermeture peuvent être classés en trois groupes principaux suivant le but qu'ils doivent réaliser
1° Impossibilité absolue pour les ouvriers d'ouvrir leurs lampes;
2° Impossibilité absolue d'ouvrir les lampes sans laisser des traces de la contravention commise ;
3° Impossibilité d'ouvrir les lampes sans en déterminer l'extinction.
APPAREILS AYANT POUR BUT DE RENDRE IMPOSSIBLE L'OUVERTURE DES LAMPES.
Il semble au premier abord très facile en principe de fermer les lampes de manière que les ouvriers ne puissent les ouvrir ; cependant, parmi les nombreux systèmes
imaginés dans ce but, bien peu ont pu résister à l'essai pratique.