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DES LAMPES DE SÛRETÉ.
NOTE SUR DIVERS SYSTÈMES DE FERMETURE
Le système employé à la compagnie d'Anzin est analogue à celui des mines de Westphalie. C'est à la suite
d'un voyage dans ce pays, en 1886, que M. François, ingénieur en chef aux mines d'Anzin, appliqua le rivet de plomb aux mines de sa compagnie qui étaient munies d'une fermeture à clef, tout à fait inefficace ou de la soudure Dinant. L'appareil de fermeture est très simple: il se compose de deux petites lames soudées, l'une au réservoir, l'autre à la bague du chapeau (voir Pl. XIII, fig. 8). Ces lames sont percées chacune d'un oeillet, et sont soudées de telle façon que ces oeillets- arrivent juste en face l'un de l'autre lorsque la lampe est fermée; on introduit alors dans le trou formé par ces oeillets une cheville en plomb, qu'on rive au moyen d'une pince spéciale qui im-
prime en même temps, sur chaque extrémité du rivet, une marque bien apparente. Pour dériver, on emploie une autre pince dont l'une des branches maintient l'ceillet tandis que l'autre branche, qui est armée d'un poinçon, chasse le rivet. Cette fermeture paraît offrir des garanties satisfaisantes; il est évidemment très difficile aux ouvriers de se procurer une pince à river. Néanmoins il est bon, pour plus de sûreté, de changer de temps en temps les marques imprimées sur les têtes des rivets. En outre, de même que dans le système Dinant, il peut
arriver que l'on trouve une lampe ouverte entre les mains d'un mineur sans qu'on puisse l'accuser d'une contravention; quelquefois l'ouvrier rapporte le rivet portant des marques absolument intactes à ses deux extrémités. Si le rivet de plomb est trop court, la tête formée par écrasement n'est pas assez large pour le maintenir ; en outre, les oeillets s'agrandissent par l'usage et peuvent laisser échapper le rivet. La proportion de lampes ouvertes dans ces conditions, c'est-à-dire sans
qu'on puisse affirmer la fraude, est d'environ une
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deux mille. Comme pour le système Dinant, il est essentiel de tenir, sur le carreau de chaque fosse, un registre sur lequel on inscrit le nom des ouvriers qui ont rapporté leurs lampes ouvertes.
Un lampiste exercé peut river de cent cinquante à deux cents lampes à l'heure. Malgré sa grande simplicité, ce système de fermeture
n'est pas sans présenter quelques inconvénients pratiques; les oeillets, qui tendent à s'élargir, doivent, comme nous l'avons dit, être changés assez fréquemment. La
lampe ne peut être rivée qu'allumée ; pour certaines fosses, le lampiste a le temps d'allumer et de river les lampes pendant la descente des ouvriers ; mais pour d'autres, oit un grand nombre d'hommes peuvent prendre place dans la même cage, il doit venir plusieurs heures avant la descente. Il en résulte une plus forte consommation d'huile, et si on ajoute à cela la main-d'oeuvre du rivetage, les consommations de plomb, le remplacement des oeillets, etc., on comprend que cette fermeture, qui n'occasionne qu'une très minime dépense de premier établissement, exige quelques frais supplémentaires pour son bon fonctionnement.
Le même système de fermeture est appliqué aux mines d'Ostricourt et de Ferfay (Pas-de-Calais). Aux mines de Campagnac (Aveyron) (voir Pl. XIII, fig. 9),
on emploie une disposition tout à fait analogue, seulement les deux oeillets, au lieu d'être verticaux, sont disposés horizontalement. À Blanzy (Saône-et-Loire) le principe est un peu diffé-
rent; le réservoir à huile porte un anneau, et le chapeau de la lampe une pièce de tôle mobile autour d'un axe horizontal (voir Pl. XIII, fig. 10), et percée d'une ouverture correspondant à l'anneau, en sorte qu'on peut amener la pièce de tôle contre le réservoir ; mais si on place un rivet de plomb dans l'anneau, les saillies du rivet em-