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ÉTUDE SUR LA LEVERRIERITE.
ÉTUDE SUR LA LEVERRIERITE.
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d'un grand nombre de cristaux ont induit en erreur les naturalistes les plus éminents. M. Stur, qui paraît avoir
le premier porté son attention sur ces prismes contournés, les regarda comme des tubes d'origine organique remplis par une substance minérale. C'est ainsi qu'il décrivit, sous le nom de Bacillarites problematicus, de très petits prismes provenant de la grande couche de Radnitz (Bohême). Quelques années plus tard, MM. Grand'Eury et Favarcq étudièrent les prismes analogues fournis en très grande abondance par certaines
ÉTUDE SUR LÀ LEVERRIERITE Par M. TERMIER, Ingénieur des mines.
couches du bassin houiller de la Loire, et leur attribuèrent, comme M. Stur, une origine organique. Les résultats de leurs observations furent condensés dans
INTRODUCTION.
Par une note (*) communiquée le 20 mai 1889 à l'Académie des sciences, nous avons signalé l'existence, dans un très grand nombre de roches houillères, de cristaux
une note à l'Académie des sciences (*).
Nous croyons devoir citer ici un extrait de cette note, car la description qui en est l'objet, bien qu'aboutissant à une conclusion erronée, est remarquable de précision
plus ou moins nets d'un minéral nouveau que nous avons nommé Leverrierite, le dédiant à M. l'Ingénieur en chef des mines Le -Verrier. Ces cristaux sont de petits prismes très fréquemment
et d'exactitude.
tordus et vermiformes, ayant habituellement de 1 à 4 millimètres de longueur. Cette même dimension peut atteindre exceptionnellement 15 millimètres. Le diamètre des prismes varie ordinairement de 011'111,3 hOmm,7,
Les cristaux de leverrierite ont un clivage transversal extrêmement facile ; les lamelles de clivage brunes
ou blanches sont douées d'un assez vif éclat. Il résulte de cette double propriété que la leverrierite peut être aisément confondue avec les micas. On s'explique ainsi
qu'elle ait été méconnue si longtemps, alors
qu'elle
abonde littéralement dans les sédiments houillers de la Loire et du Gard.
D'autre part, l'absence de tout éclat sur les faces
La silhouette des fragments en question, disent les deux auteurs, offre les courbures les plus variées; ils sont arqués, repliés, contournés et tordus, revêtant la forme vermiculaire. En s'accumulant, ils se sont recourbés les uns sur les autres, dénotant ainsi un état mou originaire qu'ils ont dû perdre rapidement par la suite, car ils ne sont pas aplatis. Beaucoup de débris très minces se terminent en pointe émoussée : quelques-uns ont une section transversale réniforme ; des cylindres accolés se séparent et simulent des bifurcations; nous avons même remarqué des ramifications.
Pour tous les débris la surface présente des stries, des sillons longitudinaux. En outre, et c'est là un des
longitudinales des prismes et l'apparence vermiforme (*) Comptes rendus de l'Ac. des sciences, t. CIV, p. 398.
(*1 Comptes rendus de l'Ac. des sciences, t. CVIII, p.1075.
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