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ÉTUDE SUR LA LEVERRIERITE.
ÉTUDE SUR LA LEVERRIERITE.
breuse résultant de la trace des clivages sur le plan de la section. Les fibres sont rigoureusement perpendiculaires à l'axe du prisme ; elles sont positives dans le sens de leur longueur. Entre les nicols croisés, l'extinction de chaque fibre se fait rigoureusement à zéro. Les sections qui présentent la biréfringence maxima sont nettement symétriques. La fig. 11, Pl. XI, représente une semblable
genou relativement peu élevée achève de rendre la dis-
section. La leverrierite est donc une substance orthorhombique,
les angles du rhombe de base étant, à 'peu de chose près, 128 et 52 degrés. Le clivage facile est p (001); les faces du prisme sont m (110) et g1 (100). Les axes optiques sont dans g1 et ont leur bissectrice aiguë, négative, perpendiculaire à p. L'axe moyen n, est dans h' (010). L'indice de réfraction moyen semble voisin de 1,6. La biréfringence maxima est assez variable. Elle semble
croître avec l'intensité de la couleur et le nombre des inclusions, c'est-à-dire, suivant toute vraisemblance, avec la teneur en fer. Dans les cristaux des argiles houillères
de la Loire, la différence nu - 22p varie de 0,0075 à 0,0082; la biréfringence est ainsi comprise entre celle de l' orthose et celle du quartz. Dans certains échantillons du Gard (Gagnières, Gagnérette), et aussi dans le gore éruptif du Bois-d'Avaize (Loire), la biréfringence dépasse celle du quartz, et la différence n,-2i, atteint 0,011.
On voit que, dans tous les cas, la leverrierite se distingue nettement de la pholérite. Elle n'a ni les extinctions obliques de celle-ci, ni sa grande biréfringence. Ses propriétés optiques en font un minéral nouveau, dont le diagnostic est immédiat au microscope polarisant. L'abondance et la régularité de ses lignes de clivage la rapprochent des micas. Mais son polychroïsme toujours faible l'éloigne du mica noir ; sa coloration presque toujours sensible la différencie du mica blanc ; sa biréfrin-
tinction facile.
Les prismes de leverrierite sont susceptibles de se macler par juxtaposition ou compénétration de prismes à axe sensiblement parallèle, comme il arrive, d'ailleurs, pour la plupart des minéraux pseudo-hexagonaux. L'existence de ces macles et leur manière d'être sont mises en évidence par la fig. 9, Pl. XI, qui représente trois groupes de cristaux accolés, vus suivant le clivage commun. Le dessin a été prélevé à la chambre claire sur une plaque mince provenant d'un échantillon du QuartierGaillard. La même plaque renferme un très grand nombre de sections semblables. On voit que la compénétration des cristaux est parfois très irrégulière. Quand, au contraire, il y a juxtaposition suivant une face, c'est toujours une face m (110). De pareilles macles donnent nécessairement des angles rentrants, et même des vides à l'intérieur de l'assenileage, puisque l'angle du rhombe de base est notablement différent de 120 degrés. Ainsi s'explique sans difficulté la pré-
sence, au sein des sections allongées, de déchirures, parallèles aux grands côtés, et remplies, soit d'argile amorphe (il y a alors un véritable vide dans l'assemblage), soit de leverrierite dont l'orientation optique est un peu différente de celle de la section. Si les prismes étaient rectilignes, ces déchirures persisteraient, en général, jusqu'aux extrémités des sections ; mais, comme
les prismes sont le plus souvent contournés, lesdites déchirures se terminent rapidement en pointe, se prolongent un peu par une simple cassure longitudinale, et disparaissent enfin tout à fait à une distance plus ou moins grande du petit côté de la section.
Les diverses figures des deux planches montrent de nombreux exemples de ces cassures et de ces vides normaux. au clivage. Il n'est pas rare d'en observer plu-