Annales des Mines (1890, série 8, volume 17) [Image 227]

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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL

DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.

complète de la vapeur à t, (parcours CD') et échauffement de l'eau de t, à t, (parcours D'A), au moins partiellement, à l'aide de la chaleur autrement perdue des gaz

son entrée dans la chaudière, à l'aide de vapeur ayant déjà accompli un certain travail dans le moteur, soit qu'on l'emprunte au réservoir d'une machine à triple expansion, comme l'a fait Weir, soit qu'on la prenne

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de la combustion.

Le rendement de cette opération sera un peu plus grand que celui du cycle de Carnot entre les températures t, et t,, ce qui est en parfaite conformité avec les lois de la thermodynamique, puisque nous avons une seconde source de chaleur autre que celle à la température 11.

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La différence de rendement des deux cycles ne sera pas considérable d'ailleurs : aussi est-il commode, en pratique, de conserver l'expression si simple du rendet.

comme maximum post, sible à atteindre ; mais on cherche, en fait, à se rapprocher du second cycle par l'usage des réchauffeurs d'eau d'alimentation. On consultera utilement sur ce sujet l'ouvrage de M. Bienaymé sur les Machines marines, p. 94; citons aussi une note de M. P. W. Willans, dans l'Engineering du (ier se m. in 1890, p. 324), où est indiqué l'avantage enfin divers articles Carnot

cycle ABCD' sur le cycle de dans le même volume de l'Engineering.

ment du cycle de Carnot

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Réchauffage de eau d'alimentation à l'aide de vapeur Le réchauffage méthodique empruntée à la machine. de l'eau d'alimentation, à l'aide des chaleurs perdues du foyer, est souvent difficile à réaliser. Tel qu'on le pratique habituellement, il conduit à des appareils coûteux et encombrants. Aussi préfère-t-on parfois, notamment sur mer, un autre mode de réchauffage de l'eau, intéressant

parce qu'il correspond à un cycle théorique spécial

du

travail de la vapeur et parce qu'il semble donner une économie notable de combustible : on échauffe l'eau avant

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dans le cylindre à basse pression d'une compound quand

le piston a parcouru la moitié environ de sa course, comme l'a fait A. Normand pour les machines du torpilleur Avant-Garde. La prise de vapeur se fait à l'aide d'un tiroir spécial, et le poids de la vapeur ainsi employée

à, réchauffer l'eau varie du 7e au 12° de la quantité traversant la machine. Le travail total qu'elle produit se trouve par là réduit ; mais il est facile de s'expliquer l'avantage de l'opération : quand on ne fait pas usage de réchauffeur, on introduit dans la chaudière, où règne

la température t de l'eau prise à t, dans le condenseur; on peut supposer que cette eau est échauffée de t, à t, par la condensation d'une certaine quantité de la vapeur à t,, mode de chauffage qui ne semble pas devoir modifier la consommation de combustible, dans les conditions où se fait l'alimentation ; imaginons enfin l'opération scindée en deux parties, l'eau étant chauffée de t, jusqu'à une température intermédiaire 4, puis de t; t,. Voyons maintenant ce qui se passe lorsque le chauffage de t, à t; se fait, non plus immédiatement à l'aide d'un certain poids de vapeur à t1, mais avec un poids, un peu plus grand, de vapeur prise à t; , qui a déjà produit un certain travail dans la machine ou même, si l'on veut, pour éclaircir le raisonnement, dans une machine spéciale, et qui a transformé en travail utile une fraction des calories qu'elle a reçues ; l'utilisation est très bonne, puisque toutes les calories fournies à la dérivation de vapeur considérées sont employées à chauffer l'eau de t, à 4 ou transformées en travail, tandis que, dans le fonctionnement de l'ensemble de la machine, des calories en grand nombre sont nécessairement rejetées au dehors avec les eaux de