Annales des Mines (1890, série 8, volume 18) [Image 229]

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ÉOCÈNE INFÉRIEUR.

GÉOLOGIE DES PYRÉNÉES OCCIDENTALES.

quelquefois bien voisine par la prédominance de formes différentes ou spéciales à la région, tant il est vrai que les faunes sont liées aux modifications des courants et des profondeurs des mers. C'est ainsi que, dans la région pyrénéenne, nous rencontrons dans la partie occidentale des dépôts garumniens continus, sans modification de faune, tandis que dans la partie centrale, nous avons des

Limites. bien nette ;

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La limite inférieure est, comme on l'a vu, quant à la limite supérieure, elle ne l'est pas

!oins par l'apparition brusque des sédiments grésosableux et marno-calcaires Manmulites spilecensis.

à Operculina fleberti et à

La puissance des couches garumniennes 200 mètres. est d'environ Elles surmontent le Danien inférieur dans dépôts alternativement marins et lagunaires dont la Étendue. faune présente les particularités que nous venons de si- tous les affleurements qui ont été signalés dans le précégnaler. Les difficultés auxquelles on se heurte dans les dent chapitre ; elles se distinguent de celui-ci non seulePyrénées pour le classement des assises placées à 1 nient par leurs caractères lithologiques et paléontololimite du Crétacé et du Tertiaire se rencontrent également giques, mais encore par leur relief généralement plus en Belgique, dans les Provinces adriatiques, etc.; dans accentué que celui des couches du Danien inférieur. Dans cette dernière région, la succession n'est pas sans ana- tout le. département des Basses-Pyrénées, celles-ci, en logie avec celle des Pyrénées centrales : entre les cal. raison de leur composition plus marneuse, se présentent caires crétacés à Rudistes et le Lutétien à Nummulites souvent sous la forme de combes plus ou moins profondes leevigata, il y a une série de couches saumâtres où k précédant les assises garumniennes. limite des terrains crétacé et tertiaire est très discutée.

Connaissant à peine les Pyrénées centrales ,

je ne

puis me permettre d'exprimer une opinion absolue sur le classement de l'assise supérieure du Garumnien de cette

région ; mais je pense, si toutefois les observations de M. Roussel sont fondées, qu'il faut la considérer comme une assise de passage, dont la faune a plus d'affinité avec celle du Crétacé qu'avec celle de l'Éocène. Dans les Pyrénées centrales, l'assise supérieure du Garumnien est souvent recouverte par des couches Operculina Heberti ; il en est de même dans les BassesPyrénées et dans la portion des Landes comprise entre le gave de Pau et Dax. J'ai rencontré, en outre, dans ces couches, de petites Nummulites, Nummulites spilecensis, Munier-Chalmas, des Échinides daniens roulés, etc. C'est au-dessous de cet horizon que je place la limite

du Danien supérieur dans les Pyrénées occidentales, comme Leymerie l'a fait dans les Pyrénées centrales.

Épaisseur.

TERRAIN TERTIAIRE.

EOGÈNE INISRIEUR. (AssisEs Eol  Operculina Heberti ET A Numinulitis spitecensis).

Je pensais limiter mes observations aux terrains secondaires de la région occidentale des Pyrénées ; mais, dans, le courant de mes recherches, j'ai été amené à les

étendre aux couches qui surmontent le Danien dans beaucoup d'affleurements. Les assises que je place dans l'Eocène Historique. n'avaient pas été distinguées par les auteurs : elles avaient

été confondues par Delbos avec la formation argilo-gré7 muse et marno-calcaire du Cénomanien. -La composition des couCaractères lithologiques. ches Eoi est assez variable ; tantôt elles sont formées d'une alternance assez irrégulière de bancs de grès et de