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SUR LES EXPLOSIFS DE SÛRETÉ.
ESSAIS FAITS AUX MINES DE LIÉVIN
à proscrire l'emploi des poussières comme bourrage, d'abord parce que les résultats que nous donnons ne
s'appliquent qu'aux poussières de Liévin, et
qu'ils
peuvent être en désaccord avec ceux que donneraient des poussières encore plus inflammables, ensuite parce
que les poussières formeront toujours un bourrage moins efficace qu'une matière plastique, l'argile humide, par exemple.
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suspension, produit des inflammations très étendues, de 305 40 mètres de longueur. La dynamite-gomme et la dynamite n° 1 enflamment également ces poussières.
Il était intéressant de savoir comment les explosifs de sûreté se comportent en présence de poussières seules. On a opéré, pour s'en rendre compte, dans un appareil spécial, dont voici la description sommaire
Un long tube, de Orn,90 de diamètre, est fermé à l'une ESSAIS DES EXPLOSIFS DE SUBETÉ EN PRÉSENCE DES POUSSIÈRES SEULES.
On s'est servi, pour ces essais, de poussières provenant du siège n° 1 de Liévin et contenant 30 à 35 p. 100
de matières volatiles. Ces poussières ont été reconnues très inflammables dans des expériences antérieures (1. On avait établi qu'une mine, chargée de poudre noire, débourrant dans un milieu tenant de ces poussières en toutes les expériences, on a bourré les mines avec des poussières. Les résultats, que nous donnons ci-dessus, prouvent que les expérimentateurs de Produits ne se sont pas placés dans les conditions les plus dangereuses. On ne pourra adopter les conclusions de la note citée qu'après que des expériences auront été faites soit en plaçant librement l'explosif dans le mélange gazeux, soit en le plaçant au fond du trou sans bourrage. Nous avons eu l'occasion d'essayer quelques cartouches de cette grisoutite (grisoutite D et grisoutite E) et nous avons obtenu une inflammation des mélanges d'air et de 14 à 15 p. En de gaz d'éclairage, en plaçant 85 grammes de l'explosif au fond du trou, ou librement clans le mélange gazeux. Il n'est donc pas établi que cet explosif soit plus sitr que ceux de la Commission française. M. l'Inspecteur général Mollard a d'ailleurs exposé les raisons pour lesquelles cette Commission n'a pas proposé les mélanges contenant des sels hydratés. Par suite de la déshydratation de ces sels, il peut se produire une exsudation de nitro-glycérine, qui rende le maniement dangereux. Ces explosifs ont un effet utile plus faible que ceux à base d'ammoniaque. (") Comptes rendus de l'Industrie minérale, année 1888, p.16
extrémité, ouvert à l'autre. A l'extrémité fermée est installé un petit ventilateur capable de créer dans le tube une vitesse de 2 à 4 mètres. Des poussières de charbon, déposées près du ventilateur, sont entraînées par le
courant et forment, sur toute la longueur du tube, un milieu poussiéreux en mouvement. A une certaine dis-
tance du ventilateur, est placé sur le sol du tube, un canon horizontal dans lequel on fait détoner l'explosif à essayer.
Des charges de 110 grammes d'explosifs au coton octonitrique, des charges de 120 grammes de grisoutine B, de grisoutine M, de grisoutine F, placées au fond d'un canon de 80 centimètres de profondeur, détonant sans bourrage dans le milieu poussiéreux, ne l'ont pas enflammé (deux essais pour chaque cas).
Des charges de 120 grammes de grisoutine-gomme placées au fond du même canon, sans bourrage, ont donné une inflammation de 15 à 20 mètres de longueur. Tous ces explosifs de sûreté ont été essayés en les fai-
sant détoner après avoir placé la cartouche dans une masse de poussières : il n'y a pas eu d'inflammation. La conclusion à tirer de ces essais, c'est que les explosifs de sûreté à basse température n'allument pas les poussières ou les allument difficilement, que les explosifs de sûreté du type de la grisoutine-gomme sont capables de les allumer.